jeudi 8 octobre 2015

Et elle s'occupa l'esprit.

Aujourd'hui, c'est la journée européenne de la dépression ! Mais, ne nous laissons pas submerger.
En ce moment, le quotidien m'inspire des tonnes et des tonnes de petits dessins stupides ...














Plus de dessins débiles sur Ornithorynque 

vendredi 2 octobre 2015

Être Pokédresseur #1

Il y avait autre chose dont je voulais parler aujourd'hui, mais c'est un peu à part... J'ai de nombreux projets de BD en tête - et pas le talent nécessaire pour les mener à bien, paradoxalement. Mais j'ai quand même résolu de créer quelques planches, juste pour le divertissement, quand j'aurai un peu de temps. Voilà, je ne prétends pas faire de l'art. C'est plus pour m'amuser qu'autre chose. Et au passage, ça me permet de m'entraîner un peu.
Voici donc le début d'un petit projet, imaginé pour avancer de façon très très très irrégulière : Être Pokédresseur, avec pour protagoniste ma petite Eulalie, la fille aux cheveux roses qui a traversé la plupart de mes projets de BD jusqu'ici.



Plus grand et meilleure qualité sur DeviantArt


Fazzoletti


Aujourd'hui, j'ai envie de poster une image qui n'a strictement rien à voir avec mon article. Juste pour vous rappeler - apprendre ? - à quel point j'aime Fluffle  Puff ! Oui... Oui... J'aime les yuris version My Little Pony. À vrai dire, et j'en ai un peu honte, je serais capable d'aimer à peu près n'importe quoi, pour peu qu'il y ait du yuri dedans.

Comme d'habitude, je n'ai rien à dire. Comme on le sait, j'aime poster sur ce blog quand j'en ai en réalité le moins le temps, et c'est donc au milieu d'une période chargée que je rédige cet article. La semaine m'a terrassée, j'ai un gros rhume, et je me suis blessée en m'épilant - je vous épargnerai les détails. À moins que vous ayez envie d'en entendre ? Sachez simplement que les bandes de cire froide n'ont pas été pensées pour se faire le maillot, que la colle ne part pas à la douche et que si vous n'avez pas d'huile hydratante, il vaut nettement mieux utiliser une crème solaire qu'un gel hydroalcoolique. ceci étant dit, je vous donne le droit de me juger !

Je suis actuellement en train d'écouter l'album Evolution d'Arkasia, recommandé il y a un bail par une bonne amie. J'ai retrouvé la note dans les confins de mon téléphone au beau milieu d'une soirée étudiante. Et j'écoute ça régulièrement depuis deux semaines.
J'ai aussi renoué avec The Letter Black, dont j'appréciais quelques morceaux voilà deux ou trois ans, grâce à mon vocabulaire d'anglais. Sinon, mes journées sont aussi rythmées par les derniers albums des très bons Rise Against et A Life Divided. Hier, mes trajets en train en solitaire m'ont aussi donné l'occasion d'éplucher le dernier album de One OK Rock, dont quelques morceaux méritent définitivement leur place dans ma playlist Favorites ♥. En rentrant chez moi, j'ai découvert que le single dérangeant de Daoko, MEMEME!, avait une suite : Girl. Le clip n'est malheureusement plus disponible que Vimeo - ce site où, en cherchant bien, vous pourrez même trouver les vidéos plutôt traumatisantes de personnes qui s'amusent à monter des images de nourriture sur des fonds de film porno... Il va falloir que je la réécoute encore un peu pour m'y faire, mais le clip, quoi que toujours aussi perché, est vraiment très sympa ! Et puis - promis, après celle-là j'arrête - puisque j'ai eu la grande idée de regarder Chappie hier soir, je n'arrêt pas d'avoir en tête les chansons de Die Antwood, en particulier Enter the Ninja. Bref, je n'ai que l'embarras du choix pour la fin de cet article ! Pour le reste, je vous engage à aller jeter un coup d'oeil - ou d'oreille - par simple curiosité. Sauf peut-être pour les pornos alimentaires. Avec un peu de (mal)chance, j'aurai l'idée d'en reparler un d'ces quatre !

Je ne vais pas m'étendre au sujet de Chappie, puisque dès que j'ai quelque chose à dire concernant un film - ce qui était le cas hier - je le poste sur Sériebox. Et si vous ne connaissez pas ce site, eh bien courrez vous y inscrire !

My Profile

Je pourrez encore vous parler d'un tas de choses; comme de l'incompétence de la SNCF qui accumule les retard et a encore annulé mon train aujourd'hui, qui m'a fait payé deux cartes (bus et train) durant une année entière alors qu'une seule carte suffisait pour les deux; de Transville qui comme pour compenser cette grosse arnaque m'a offert un mug avec son logo - comme si je rêvais de boire mon café du matin dans un mug de compagnie d'bus ! - de la façon dont j'ai replongé dans mon addiction aux livres d'Amélie Nothomb la nuit passée; de ma passion naissante pour les ornithorynques; de tous les aspects qui font que ma vie est extrêmement bizarres ces derniers temps; du climat malsain qui règne autour de moi en passant par les rêves de révolution que je fais presque chaque nuit et dans lesquels je finis presque systématiquement par devenir dictatrice; ou encore de mes projets du week-end - parce que, oui, j'ai encore une vie, et j'y tiens ! Mais c'est presque déjà fait, et pour le reste, disons que j'ai la flemme. Ou simplement pas envie de m'étendre...

Il est donc temps pour moi de conclure. Et comme je ne suis pas dans une dissertation - et Dieu sait comme j'en ai ma dose, en ce moment ! - je me contenterai d'un titre...




mercredi 16 septembre 2015

Colours avalanche.


Aujourd'hui, j'entame ma carrière de conductrice de bus ! ... Sur simulateur portable, bien sûr.

Gabriel Moreno
Je m'apprêtais à passer une journée dans un cadre malsain et solitaire. Et j'ai été plus qu'agréablement surprise par le cours qu'ont pris les choses. En fait, j'ai vraiment apprécié cette journée. Depuis une semaine, c'était assez inespéré.

Je terminais les cours à midi aujourd'hui. Pour éviter de me plaindre, je vais passer sous silence l'interro de vocabulaire d'anglais, vocabulaire sur lequel je me suis endormie hier soir. Je n'espère même pas avoir la moyenne, mais c'est à peu près le cadet de mes soucis. Je rattraperai ça très vite.

Rendez-vous à 15h30 pour préparer l'intégration de nos petits hypokhâgneux... Pour moi, ça signifiait surtout : aller manger seule quelque part et errer dans la ville pendant quelques heures, all alone. Enfin, il se trouve que je ne me suis pas retrouvée aussi seule que je l'avais imaginé, et j'ai même fini par atterrir avec ma pasta box dans le laboratoire où se préparaient les bouteilles de peinture. C'est assez rare que je me sente concernée par un projet de groupe. Et pour tout dire, c'était quand même bien marrant. Dédicace spéciale à La Badoit et à l'Ecstasy - Don't worry, il ne s'agit que de bouteilles. De bonnes grosses bouteilles remplies de gouaches, de savon, de farine, qui ont fini sur les vêtements, dans les cheveux, sur... On n'sait plus vraiment où de toute façon. Dans tout les cas, c'était vraiment amusant, malgré la pluie. Cette farceuse de pluie - pour ne pas être vulgaire - qui s'est arrêtée en même temps que notre intégration. Alors est venue l'heure de la bâche infernale ! Je vous laisse imaginer : une douzaine d'étudiants traînant dans un parc une immense bâche remplie d'eau peinturlurée. Je vous passe les détails de notre folle entreprise pour vider le plastique de cette drôle de mixture. Tout ce qu'il faut savoir, c'est que ça a été un échec cuisant : la bâche s'est renversée, nous l'avons renversée, un fou-rire a jailli et puis tout est parti en vrille, de la façon la plus drôle du monde. J'ajoute ce souvenir à la liste de ceux sur lesquels personne ne bavera jamais.

«Elle avait l'air d'être une gentille fille. Mais toutes les deux... Vous n'aviez rien à vous dire.»

Depuis hier soir, je me suis souvenu avoir installé sur mon téléphone une merveilleuse application; j'ai nommé Public Transports Simulator. Ce jeu est sans nul doute le meilleur au monde !
Les commandes sont foireuses au possible. Pour avancer, vous êtes obligé d'appuyer sur la pédale d'accélération. Une autre pédale vous permet de reculer. Cependant, lorsque vous maintenez ces pédales, vous accélérez également. Ce qui fait qu'il est quasiment impossible de prendre un virage en maintenant la pédale enfoncée. Bref, vous vous retrouvez vite contrait de faire de micro-accélérations... Le volant est très sensible aussi...



Aujourd'hui, c'était mon premier jour en tant que chauffeur de bus. Les paroles de mes supérieurs se voulaient rassurantes.
J'ai pris le volant en toute confiance. Après tout, nous autres chauffeurs, nous avons droit à un certain pourcentage de pertes...





Je travaille dans une ville vraiment étrange, dans laquelle aucun autre véhicule ne circule sur les routes... 








Du coup, cette ville, dans le principe, c'est un peu le QG des anarchistes : on grille les feux rouges sans jamais se prendre de PV,...







... on roule sur les trottoirs en mode yolo! 
A cela près qu'il n'y a pas d'anarchistes dedans. Parce qu'en fait, comme vous pouvez le constater, il n'y a personne dans cette ville.
Personne à part quelques personnes qui n'ont qu'une hâte : prendre le bus !




Déjà, les gens dans cette ville sont tous des clones les uns des autres. Il y a le type homme, le type femme. Tous les hommes ont la même gueule. Et c'est pareil pour les madames.
Et tous ces messieurs et ces madames, toute la journée,ils ont le même air grave sérieux qui fait peur ! Mais ce n'est pas tout...




En fait, les gens de cette ville... CE SONT AUSSI DES FUCKING DANSEURS CONTEMPORAINS ! Ils passent leur temps à danser dans le bus. Un mélange de poledance et de breakdance, tout à fait original. Sans doute une coutume locale...

   
   

No comment.
Notez cette femme sur la première de ces photos, qui semble hésiter à embarquer. Finalement, elle n'a pas pris place dans mon autocar. Comme elle, beaucoup de paisibles citoyens sont résistants à monter bord de mon bus. Je ne comprends pas pourquoi...




Et comme les gens ne veulent pas monter dans mon bus, je les tue.









Je les défonce tous ! Connards de piétons, debout sur le trottoir comme des réverbères, qui ne m'font pas confiance pour assurer leur sécurité sur les routes désertes de cette ville !
JE VAIS TOUS VOUS TUER !!!!!!





JE VAIS TOUS VOUS TUER !
SALOPERIE DE PIÉTONS !!!!!! JE VAIS VOUS ...
Eh merde, je suis prise en flag' !!




Et enfin, dans cette ville... Un phénomène étrange survient... Des lignes jaunes... qui transpercent l'horizon. Qui transpercent mon bus.
...
Mais que se passe-t-il ? QUE SE PASSE-T-IL ?!!
Non. Non !
Ça ne peut pas... J'ai compris. Tous ces gens, sont des clones. Cette ville est déserte parce que... La fin du monde a eu lieu. Et je suis... la seule survivante. Une survivante avec une mission au-delà du possible, au-delà de l'imaginable : conduire un bus !

BREF, je suis un bus-man badass !!!



mardi 15 septembre 2015

Bloody cuddles.

Shintaro Kago

 Aujourd'hui, je me suis sentie vraiment mal à l'aise. Très mal à l'aise...

People change...

Deux nuit à plancher sur mon travail scolaire. Une troisième en prévision. Ma journée a commencé précisément à minuit, alors que je lisais Qu'est-ce que la littérature ? de Sartre. Soyons francs, je n'aurais jamais eu l'idée de lire ça par moi-même. Mais contre toute attente - et je ne sais pas si je dois cela au manque de sommeil, à ma vague mélancolie ou si ma foi je suis bien objective -, Sartrounet, c'était un petit rigolo ! Vraiment, ce tout plein d'ironie et Je démonte tout c'que vous faîtes ! m'a fait rire sincèrement plus d'une fois. En plus, le monsieur, il aime bien les locomotives : nous avons un point commun !
Enfin, même si j'ai découvert que j'aimais bien Sartre pour son ton critique, ce n'est pas non plus une lecture dont je devrais abuser. À deux heures du matin, les yeux défoncés par la fatigue, se concentrer sur le second chapitre, c'était tout simplement faire jaillir de mes yeux des torrents de larmes incontrôlables. Juste la fatigue. Enfin, je suppose...
Shintaro Kago


Depuis hier, mon âme a du mal à se positionner. Très clairement, je ne suis pas du tout en mesure de décrire les émotions qui m'habitent : je ne sais pas ce que je ressens. C'est comme si un flots d'émotions était là, à tourbillonner en moi, mais que l'organe à travers lequel tous ces sentiments étaient censés prendre forme avait été arraché à mon corps. Il y a des gens dont on dit qu'ils ont un cœur de pierre : l'organe est là, en parfaite forme, mais aucun sentiment n'est capable de le pénétrer. Eh bien, en ce qui me concerne, c'est absolument l'inverse...

Pour se vider l'esprit, on a souvent envie d'écouter de la musique. Mais la plupart des sons m'énervent, à l'heure actuelle. Je ne recours qu'aux écouteurs pour me protéger des bruits du monde extérieur - Ah, il est loin le temps où je rêvais que les gens se parlent sur le quai de la gare ! - et étrangement, tout ce que je peux écouter avec plaisir depuis deux jours, ce sont les chansons de Cocorosie. Il y a vraiment quelque chose qui tient du génie dans leurs arrangements. C'est à peu près le seul instant où je ressens quelque chose d'humain.


En ce moment, je n'ai de cesse de penser à toi; l'ombre délicate qui plane autour de moi, silhouette indistincte. Où s'étend donc l'Eden où tu te voiles ? Perchée sur ton navire, tu glisses le long de mes courants oniriques. Et la houle nous emporte. Moi, un cœur noyé dans ses songes. Toi, l'Idéal que je forge au gré de mes rêveries. Un vague espoir me saisit : l'espoir que tu t'échoues et te penches à mon chevet. Quelque soit ton visage, si tes mots absorbaient à eux seuls l'océan qui se creuse, alors nulle de nous deux n'aurait plus à errer...
Que l'horizon se fissure et laisse jaillir la tempête.


Il y a des moments où j'ai l'impression de ne plus me comprendre moi-même. Je ne sais pas ce que je devrais faire. Revoir mes ambitions à la baisse ? Abandonner mon Idéal dans un caniveau ? ... Il y a des périodes, comme celle-ci, durant lesquelles je n'aspire qu'à m'effacer : devenir invisible au monde. Sans plus être vivante, ni effectivement morte. D'un autre côté, je n'ai qu'une vie. Elle ne sera pas éternelle. Elle pourrait s'arrêter d'ici peu, sans prévenir; dans un an, quelques mois, ou même demain, qui sait. Je suis debout et j'ai suffisamment de dents pour sourire. Je ne vis pas en temps de guerre. Je n'ai pas à me plaindre de mon niveau de vie. Je n'ai pas à me plaindre de mon entourage. Alors, est-ce que j'ai véritablement le droit de me plaindre ? Est-ce que j'ai le droit d'avouer sans honte que je ne suis pas heureuse ? Que je ne suis pas heureuse parce que je poursuis un idéal que je sais, de toute manière, n'être qu'une vulgaire utopie ? Mais est-ce que pour autant je dois y renoncer et me contenter de vivre la vie de tout le monde, renoncer à être heureuse ?

Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort, d'aussi près que j'ai pu le voir. Ce grand gouffre est moins effrayant qu'il y paraît. Peut-être y trouvera-t-on la paix. Quoi que... J'ignore cependant ce qui se cache derrière. Je ne suis convaincue ni par l'existence d'un quelconque Paradis - trop peu d'âmes, je suppose, auraient le droit d'y entrer et, s'il était ouvert à la majorité, il ne mériterait, de toute évidence, pas son nom... Rien ne m'assure non plus que la réincarnation existe, quoi que l'idée paraisse séduisante. Et pourquoi donc ? Avoir l'honneur de mener une seconde vie, toute aussi misérable que la première, si ce n'est pas pire ? Il me plaît de croire qu'au bout d'un certain nombre de vies subites, au cours desquelles on donnerait le meilleur de nous-même, l'une d'entre elle nous offrirait enfin le bonheur désiré. Avec tout ce que j'essuie dans celle-ci en dépit de ma bonne volonté, je suis certaine que la prochaine pourrait être merveilleuse. Mais ce ne sont que des histoires qu'on se raconte pour se rassurer devant le néant que paraît l'au-delà. Puisque je suis en vie, maintenant, que j'en ai conscience et que j'ignore si une seconde chance me sera donnée, je dois absolument donner le meilleur de moi-même et ne pas laisser le temps filer entre mes doigts.


Il faut bien une raison de vivre, même si cette raison est vaine. La quête du bonheur, la quête de l'amour, c'est toujours plus prestigieux que de se donner la mort. Parce que le Paradis c'est des foutaises et, après notre trépas, nos tas de poussières seront trop épuisés pour rêver.


samedi 12 septembre 2015

Heart Chronicles.

Aujourd'hui, j'essaye de voir le côté positif des choses - en admettant qu'il y en ait un.

Chiara Baustista - Round Here
Je me sens plutôt mal, et je ne suis pas vraiment en mesure de dire pourquoi... Parce que tu t'es fait larguer ? ... Oui. Non. Peut-être. Notez au passage que mon dédoublement de personnalité refait surface. Si la solitude se mesure au nombre de "Tu sais ?" que l'on s'adresse à soi-même au cours de la journée, je crois que ma situation est vraiment inquiétante...

Je ne me sens pas mal parce qu'on m'a encore jetée. LOOOOOOOOL !!! Moment de franche rigolade ! Sortez vos sifflets et venez tous vous tailler les veines avec nous en chantant la capucine ! Au moins, quand ce sera fait, vous comprendrez pourquoi vous n'avez pas de veine !!! ... Calm down. Ce qui me brise le plus, ce n'est pas la rupture en elle-même. C'était inévitable et je le savais...

Je déteste les mots comme «toujours» et «jamais», ces abstractions qu'on balance en veux-tu en voilà et qui ne signifient guère plus qu'«à une exception près».

Putain, elle recommence à s'auto-citer et EN PLUS maintenant elle le fait en italique !
Sorry. But not sorry. Ce qui fait le plus mal, c'est de constater qu'une fois de plus, j'avais raison; qu'on m'a vendu du rêve, promis un conte de fées, et qu'au final je me retrouve à nouveau seule dans mon grand champs brumeux... Et maintenant, elle veut se faire appeler Comtesse Silvana von Nebelfeld... Pitié, faites quelque chose ! On reparlera de la comtesse plus tard. Le plus dur, c'est d'être confrontée à la réalité - cf le cours de littérature qui me rappelle ô combien ma vie est éloignée des idéaux que j'ai nourri... - et de se dire : c'est elle qui a fait un pas vers moi, c'est elle qui m'a redonné confiance, c'est elle qui était sans cesse en train de me rassurer, et elle a quand même fini par se lasser de moi. Si tout ça c'était du vent, si on aboutit à une fin aussi pitoyable, si ce n'était pas de l'amour, alors l'Amour n'est probablement qu'une grande fable qu'on se raconte pour combler notre vide intérieur. L'Amour n'existe pas. Mais tu as ressenti quelque chose, toi ? Ce qu'il y avait dans ton coeur, tu savais que c'était vrai ? A ce moment-là, oui. Aujourd'hui, je me demande ce que j'ai ressenti... Actuellement, en moi, la seule chose qui persiste est la rancœur.

Puisque je ne me suis pas réveillée en constatant que tout cela était un cauchemar et que je suis bien obligée de composer avec la réalité merdique de mon existence, je vais tenter de voir les points positifs de ma malédiction sentimentale...

• Il y a une semaine, j'étais malheureuse parce que je ne comprenais rien à la situation dans laquelle je vivais. Maintenant, je suis toujours malheureuse mais la situation est on ne peut plus claire.

• Je note une évolution positive dans la qualité de mes ruptures.
Ma première petite amie m'a trompée, puis a envoyé sa meilleure amie m'annoncer que nous avions rompu. Ma deuxième petite amie m'a trompée - visiblement, c'est une mode... - et a demandé à ma propre meilleure amie de me dire qu'elle me quittait. Ma troisième petite amie fait exception à la règle; parce que c'est moi qui ai rompu, à contre-cœur, pour éviter que l'on se bouffe la face et qu'on en vienne à se détester, et je m'en suis mordu les doigts pendant des mois. Ma quatrième petite amie s'est un jour mise à m'ignorer et quand je lui ai demandé ce qui se passait, elle m'a fait comprendre assez clairement qu'elle ne m'avait jamais aimée. Soit la malhonnêteté en puissance : «Je ne ressens rien pour toi mais je continue à t'ignorer sans te le dire; comme ça quand tu me poseras des questions et que tu comprendras qu'il n'y a plus rien entre nous, tu culpabiliseras toute seule d'avoir lancé la conversation !» Juste pour l'anecdote rigolote - Pourquoi je sens qu'on va rire jaune ? - le lendemain matin, elle m'a envoyé un message en mode «Coucou, ça va ?» ... Ahem... Sans commentaire. Cette fois-ci, ma petite amie a eu l'obligeance de me signaler par elle-même qu'elle ne m'aimait plus. Je ne peux donc pas lui reprocher d'avoir été malhonnête avec moi. Quoiqu'elle aurait pu m'en parler avant. Ça m'aurait évité d'avoir des attentes, puis des doutes, et de me sentir stupide alors que j'avais l'impression pendant des mois d'être devenue complètement transparente à ses yeux. Et puis, entre nous, je ne comprends pas comment on peut se réveiller un matin, comme ça, sans raison, et se dire «Je ne suis plus amoureuse.» Ou alors, c'est simplement qu'on ne l'a jamais réellement été. Tu n'étais pas censée voir le côté positif des choses ? BREF.

• Une grande partie de mes amis compatissent à ma situation mais sont en même temps soulagés de voir que ma relation bizarre est terminée. Beaucoup d'entre eux me demandent pourquoi je n'ai pas rompu avant... Au moins, je constate que je ne suis pas folle. Enfin, je vais probablement vite le devenir à force de tourner en rond comme un lion en cage...

• Comme me l'a fait remarqué l'une de mes très chères amies... «Au moins, avec le peu de nouvelles qu'elle te donnait, tu étais bien préparée à la rupture !». C'est vrai qu'objectivement je ne reçois pas beaucoup moins de messages qu'avant. Je ne me sens pas beaucoup plus seule... C'était quand même plaisant de croire à cette grande farce; c'est plutôt là qu'est le vide.

• Cette relation n'a pas été trop loin. L'une des maladresses les plus honteuses de ma vie a même, en fin de compte, sauvé mon idéal romantique. Je remercie les caprices de mon corps ! ... Même si mon idéal romantique risque assez vite de finir au placard, vu toutes les désillusions auxquelles il se heurte.

• Maintenant que j'ai la preuve que l'Amour est une foutaise, je peux devenir un cyborg sans regret.


Sinon, face à ma malédiction sentimentale - deux années consécutives que je me fais plaquer au mois de septembre par des personnes qui finalement ne m'aiment pas - mon entourage et moi-même avons eu le loisir d'imaginer diverses alternatives...

• Devenir polygame. Le vieux slogan «Une de perdue, dix de retrouvées !» n'a jamais été vérifié, et nous pouvons quasiment être sûrs que, même si c'était vrai, au final, on se ferait juste plaquer dix fois plutôt qu'une. Mais si on sort avec les dix en même temps, le risque que toutes nous jettent le même jour demeure assez faible. 

• Faire un break dans mes relations durant le mois de septembre de chaque année, afin d'éviter d'être en couple au moment où tout le monde, visiblement, décide de rompre avec moi. D'ailleurs, j'aimerais faire remarquer l'indélicatesse de ces personnes, qui choisissent toujours la soirée où j'ai le plus de boulot en retard pour me faire comprendre qu'il n'y a plus rien entre nous. Résultat : je ne suis plus en état de travailler, en plus d'être anéantie je suis stressée par l’inachèvement de mes devoirs et je suis obligée d'utiliser mes super-pouvoirs pour espérer avoir une note potable à l'interrogation du lendemain. «Et comment je fais, moi, maintenant, pour apprendre la Chine ?!!»
Notez tout de même que j'ai de super-pouvoirs. Dommage qu'ils ne me soient d'aucune utilité dans ma vie sentimentale...

• Devenir une FUCKING BIATCH ! Ces filles-là l'ont souvent bien profond - Titre ! - mais n'ont presque jamais le cœur brisé...

• Devenir un zombie. Quand une relation devient trop complexe, manger le cerveau de sa dulcinée est une méthode simple et efficace pour mettre un terme au conflit en maintenant une grande proximité. Avec un peu de chance, vous aurez des visions, comme Liv, et comprendrez quelle merde sans nom était en fait votre relation. Plaisir gustatif garanti ! En plus, c'est badass les zombies !

___J'ai toujours voulu lire le fond d'un cerveau humain...

___
*
Parce qu'il faut bien terminer sur quelque chose...


... Et que Green Day me donne la vague impression d'être de bonne humeur.


Tu trouves que je suis injuste ? Et moi, alors ? Dis-moi en quoi tout cela est juste pour moi...




jeudi 10 septembre 2015

Falling deeper.

Aujourd'hui, mes chimères ont pris fin. Jusqu'à la prochaine fois.

Ania Tomicka
Il y a sept mois, je tombais amoureuse. Le printemps commençait à pointer le bout de son nez, les oiseaux chantaient, j'avais envie de croire que tout était possible. J'avais peur, mais j'étais confiante. Je voulais croire au conte de fées. Forcée de constater à présent que les contes ne prennent pas vie par enchantement, juste parce qu'on le désire. Les promesses que l'on nous fait s'envolent vers le lointain, et jamais réellement on n'en voit les effets.

Cela fait plusieurs mois que je me prépare à ce jour.
Malgré mon envie d'être la princesse bien aimée d'une jolie romance, je ne suis pas aussi niaise que j'aime le faire croire. J'aimerais pouvoir vivre quelque chose de simple et de beau. Mais toutes les belles choses sont éphémères en ce monde. On s'accroche à des rêves échoués dans la boue. Et quand on relève la tête, on s'aperçoit que tout ce qu'on a obtenu, c'est un amas de poussière détrempée.

C'était la dernière chance. La dernière fois que je voulais essayer de croire en la magie de l'amour. À présent, je sais que je me suis fourvoyée. Je ne dois plus attendre cette grande et belle histoire. Je suis condamnée à patauger dans la boue et à me contenter d'un bonheur de pacotille... Est-ce vraiment le cas ? Je refuse d'aspirer à des choses médiocres. Je refuse le destin, tout simplement. Rien ne doit être écrit d'avance. Je suis mon propre brouillon. Je veux me chiffonner moi-même, me laisser tordre le coeur autant de fois qu'il le faudra, jusqu'à ce que le papier soit trop usé pour se plier à nouveau...

Je regardais dans tes yeux, encore et encore. En vain, je cherchais l'étincelle que j'y voyais avant. Je me sentais transparente. Incapable de te comprendre, ma solitude s'intensifiait sous les coups de ton indifférence... Et toi, tu ne me voyais pas.

Je lasse les autres, semble-t-il.
Les morceaux de bonheur dont je parviens à me saisir glissent entre mes doigts et s'échappent.
Les rêves se fondent petit à petit dans la routine, puis se font oublier.

Je savais que ce jour viendrait. Je savais que j'aurais mal. Je m'y été préparée.

J'ai eu mal.

Assez mal pour pleurer, cette fois. Assez mal pour ne pas pouvoir fermer l’œil de la nuit. La fatigue et l'hystérie ont pris le dessus. La nuit est passée à une lenteur... Je savais que j'étais condamnée, que je me lèverai uniquement pour entendre ma sentence. Je ne voulais pas que le jour se lève. Je ne voulais pas non plus rester dans le doute, seule dans le noir. J'aurais voulu que quelqu'un soit là pour me prendre dans ses bras et me dire "Tout va bien se passer, je ne te lâcherai pas." Mais les voix dans ma tête ne disent jamais ce genre de choses. Elles ne savent que remuer les mauvais souvenirs et dessiner des rêves dérisoires.
J'aurais voulu me réveiller, quelques mois en arrière, et découvrir que tout cela n'était qu'un cauchemar idiot. Mais la seule idiote, dans l'histoire, c'est moi.

Je me suis assoupie pendant une trentaine de minutes. Et d'étranges images ont défilé dans mon esprit... Je me suis rendue compte d'un certain nombre de choses. Je ne suis pas encore parvenue à faire le tri dans tout ce bordel, mais les songes m'ont amené une douce euphorie. Je me suis mise à rire aux éclats, de moi-même, de ma stupidité. Comment avais-je pu croire que quelque chose de bien m'arriverait ? Comment je pouvais encore être triste, alors que ce qui se produisait n'était que la suite logique des événements de ces derniers mois ? Comment puis-je être aussi naïve ? Croire des toujours et des jamais. Je ne me lasserai jamais de toi. Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. Ressenti quoi ? Ce sentiment qui s'essouffle sitôt un premier cap franchi ? Je ne suis pas sûre qu'il ait jamais s'agi d'amour... L'amour est plus fort que cela. Alors, je suppose que ça n'en était pas. Ce sentiment ressemblait à de l'amour. Il y ressemblait tellement qu'il pensait sans doute en être. Mais ce n'était qu'un leurre. Et moi, qu'est-ce que je ressentais durant tout ce temps ? Une intense excitation, suivie d'une profonde frustration; c'est tout ce que je suis en mesure de répondre.

Le vent se lève, 
Il faut tenter de vivre.




lundi 23 mars 2015

Heartbeats & voices in my head.

En ce moment, j'ai l'impression de retomber amoureuse tous les jours, de la même personne. 

Camilla D'Errico

Pendant quelques instants, parfois, j'ai l'impression d'avoir treize ans à nouveau, et d'avoir droit à une seconde chance. Ce n'est pas vraiment comme si j'avais fait en sorte de louper quelque chose dans le passé. Je ne me suis simplement pas toujours attachée au bonnes personnes, et parfois même j'ai confondu amour et orgueil. Je ne pense pas que cela vaille néanmoins la peine d'avoir des regrets. Je crois que la personne envers laquelle j'ai été la moins honnête, à cette époque de ma vie, c'était moi-même. Il aurait été difficile d'être sincère envers autrui quand je ne savais pas moi-même qui j'étais. Je suppose que je devais payer pour mon ignorance. Je ne voudrais pas effacer ces mauvaises expériences, pour rien au monde. C'est grâce à elles, quelque part, que je sais où je vais maintenant. Je voulais être mon propre brouillon, une fille de papier, froissée et raturée, qui se laisse porter un peu au hasard. Maintenant que l'encre a séché sur moi, j'ai appris à avoir un peu plus d'ambition.
En somme, je devrais remercier toutes les personnes qui, jusqu'ici, ont eu l'immense amabilité de me casser, de me rabaisser, de me briser le coeur. Merci infiniment ! Grâce à vous, maintenant, j'ai appris beaucoup de choses. Je sais que je n'ai pas besoin de chercher à plaire à qui que ce soit, que tout ce qui se dit sur mon dos n'est que du vent. Les langues des vipères peuvent bien siffler tant qu'elles veulent, leur venin s'est avéré ne pas être mortel. Et si mon coeur se fend, peu m'importe : je sais à présent que les blessures se pansent. J'ai décidé de ne plus ouvrir mon coeur aux personnes qui n'en valent pas la peine.
Actuellement, je vis quelque chose de simple et de beau. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté qu'il en soit autrement dans le passé.

J'étais heureuse à l'idée de voir venir le printemps. Déjà parce que la douce euphorie qui plane sur mon esprit me donne envie de voir percer les premiers bourgeons - le poète romantique qui se cache au fond de moi est aux aguets ! Mais aussi parce que la grisaille commence à devenir pesante; on s'en rend surtout compte quand un coin de ciel bleu se dévoile derrière quelques nuages. Je n'y pensais plus, tiens ! Le ciel a été bleu un jour ? ... C'est que c'est joli, en fait... Il ne devrait jamais en être autrement... Je suis contente de commencer ma journée alors qu'il fait déjà clair. Je suis contente de rentrer le soir avant qu'il fasse noir. Enfin, juste après avoir pensé à quel point j'étais contente que les beaux jours reviennent, je me suis rappelée qu'ils apportaient avec eux des inconvénients qui avaient échappés à mon esprit depuis le printemps dernier. Les rayons du soleil qui m'éblouissent tandis que je conduis, et surtout, SURTOUT, ces fucking fucked pitits pollens qui commencent déjà à voler partout et à me chatouiller les narines. Atchoum ! Atchoum ! Acccchtouum !
Pas besoin de vous faire un dessin.

La masochiste tapie en moi - ça commence à faire beaucoup de monde dans ma tête, j'ai l'impression ! - a résolu de passer sa khôlle de culture antique uniquement sur des textes philosophiques, lesquels font près de trente pages. Je sens d'ici surgir le commentaire sadique et je me vois déjà, pétrifiée et incapable. Please, Nietzsche, c'mon save me ! Vous avez remarquez la fâcheuse tendance de cette fille à parler d'elle à la troisième personne ? Eh ! ... Mais tu es qui, toi ? ... C'est évident. Je suis toi. Ah, fort bien, ça me rassure... Qu... QUOI ?!

Sur ce, j'ai envie de vous dire que je n'arrête pas de me passer cette chanson depuis trois semaines. Je ne connaissais pas vraiment Floor - ni sa voix - et je suis très agréablement surprise. Je suis une fan tardive de Nightwish, que j'ai découverts avec Amaranth et l'album Dark Passion Play. Je vois déjà venir ceux qui me diront qu'Anette n'avait rien à faire dans le groupe et leur a gâché deux albums... C'est vrai que sa voix n'est en rien comparable à celle de Tarja, dont j'apprécie également aussi énormément les chansons - bien davantage avec Nightwish qu'en solo, d'ailleurs. Mais on ne peut pas non plus lui reprocher de chanter mal. Anette n'a certes pas une voix habituelle pour le métal symphonique. Il suffit de jeter un œil - ou une oreille - à ses précédents projets pour s'en convaincre. Cela dit, elle a vraiment apporté un souffle de nouveauté au groupe et leur a ouvert de nombreuses possibilités. Tarja a une magnifique voix, mais une voix qui aussi semble assignée d'avance à un certain type de chansons. La voix d'Anette m'a semblé plus modulable. Il est vrai qu'après avoir écouté Imaginaerum, j'ai réalisé que Dark Passion Play n'était vraiment pas un album à la hauteur ni de Nightwish, ni d'Anette. Mais elle n'est pas réellement en cause, je suppose. Parce que les possibilités vocales qu'elle a déployé dans ce second album avec le groupe était vraiment bluffantes ! Si après avoir entendu Scaretale vous n'êtes pas convaincu de sa maîtrise du chant, franchement... Enfin, ça n'est que mon avis. Tout ça pour vous dire que j'ai trouvé les deux précédentes chanteuses talentueuses, chacune à leur façon. Et en découvrant Floor sur ce morceau je suis assez confiante pour la suite. Je n'attends plus que de recevoir le prochain album dans ma boite aux lettres lundi prochain ! 


Cette parenthèse musicale étant refermée, je m'éclipse - sol(it)aire.

samedi 21 mars 2015

Ghost in my life.

Aujourd'hui, je ne sais pas par où commencer. Je ne suis même pas certaines d'avoir des choses à dire. Ce n'est pas que la vie soit encore si monotone. En tout cas, parce que maintenant le printemps qui depuis quelques semaines s'est installé en moi s'est imposé jusqu'au calendrier, cette forme de monotonie a pris un certain charme. C'est étrange de se dire que quelques gouttes d'eau, un peu plus pures que les autres, peuvent éclaircir la surface de tout un océan !

"It's yuri, it's yaoi, it's everything you want." ~ Kaethe Butcher

Il y a quelques jours, j'avais un peu de mal à savoir comment je me sentais. Pour la première fois depuis longtemps, je pense pouvoir dire sans mentir que tout va bien, sur tous les plans. Que je vais bien. Peut-être que je manque un peu de sommeil, mais les choses devraient pouvoir s'arranger dans les semaines à venir - quoi que... De toute façon, j'ai toujours passé plus de temps à rêvé qu'à dormir. J'ai toujours passé plus de temps à rêvé qu'à toute autre chose, d'ailleurs. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'avoir des regrets. Certains penseront certainement que je suis passé à côté de ma vie, plusieurs fois. Moi, je pense l'avoir vécue assez pleinement jusqu'ici, avec une vision du monde qui m'était propre et une façon de voir les choses qui toujours a saupoudré sur mon quotidien quelques grains de magie. Certes, parfois, il a s'agit de magie noire. J'ai souvent noyé ma vie dans la mélancolie. C'était une façon comme une autre de saisir les beautés du monde. La mélancolie est un matériau particulièrement fructueux. Rares sont les choses qu'une âme romantique ne voudrait pouvoir y sculpter. Aussi absurde que cela puisse paraître, une vision sombre du monde m'a souvent permis de voir la lumière.
Je ne saurais pas dire que ma vie est parfaite, aujourd'hui. Il y a encore un long chemin à parcourir. Une part de moi se surprend même à espérer qu'il sera semé d'embûches ! Je ne me fais pas d'illusion. Je sais aussi qu'il y aura toujours une ombre sur ma vie. Ce n'est pas comme si on pouvait prendre une gélule magique et faire table rase du passé. Ce ne serait en rien une bonne chose, d'ailleurs. Il faudrait se résoudre à sacrifier les bons moments, à oublier les détours laborieux au creux desquels notre personne s'est forgée. Tout ça pour que cessent de nous hanter quelques tâches noires sur le tableau !
Il y a quelques jours, je me suis rendue compte que j'étais faible, malgré tout ce que je pouvais prétendre. Je garde la tête haute devant les autres, je m'interdis de pleurer en public, j'essaye de ne pas étaler mes ennuis, je m'efforce toujours de sourire ou de me reclure dans le silence, pour ne pas affecter autrui. J'essaye toujours de me décharger, tour à tour, à petites doses, sur quelques personnes que j'ai jugées de confiance, pour éviter d'exploser et d'empirer encore la situation. C'est la réaction typique que j'ai eu ces dernières années, face à des problèmes d'ordres divers. C'est ma façon de gérer les choses et de garder mon calme. Seulement, dès que je suis dépassée par les événements, dés qu'un problème en fait n'est plus proprement le mien, si je ne peux pas le maîtriser, toutes ces faiblesses enfouies en moi refont surface. Et on peut dire que je me les prends en pleine gueule ! Clairement - et c'est assez drôle, quelque part -, les scénarios catastrophes qui prennent forme dans ma tête m'atteignent plus que les réels ennuis. Ces hypothèses farfelues, à la limite de la paranoïa, il ne serait pas véritablement approprié de les confier à qui que ce soit. Tel est le mal qui me rongera toujours de l'intérieur.
Vous avez du mal à voir où je veux en venir. Pourtant, je pense que c'est un sentiment commun. Le passé est toujours là, comme un fantôme, qui souffle sur nous un petit vent de nostalgie, mais qui aussi parfois plante des aiguilles dans notre coeur. Quand on a toujours connu le succès dans un domaine, on ne craint plus vraiment un éventuel échec - c'est ce dont je parlais il y a quelques temps. En revanche, lorsque sur un autre plan la vie nous a constamment déçu, on a du mal à se faire à l'idée qu'elle puisse soudainement nous accorder quelque chose à la hauteur de nos espoirs. Et constamment on attend la chute. On souffre, sans raison, juste parce qu'on a peur d'avoir à encaisser un coup supplémentaire. C'est invraisemblable, absurde même. On ne devrait jamais être trop sûr de soi. On ne devrait jamais non plus laisser le doute nous envahir. Mais personne n'est parfait. C'est ainsi que nos faiblesses pointent le bout du nez.
Ce qui fait la différence, quelque part, je suppose que c'est la façon dont on gère les choses. Chez moi, les mauvais souvenirs ont tendance à devenir des fantômes encombrants. Je ne sais pas réellement si je doute d'autrui ou de moi-même, en général. J'aurai tendance à penser que c'est de moi que viennent les échecs, parce que je n'ai pas réussi à être à la hauteur,... Cela dit, ces derniers temps, j'ai décidé que j'allais simplement arrêter d'essayer d'être à la hauteur de quoi que ce soit, excepté de la personne que j'ai envie d'être. Je me dis qu'on m'appréciera sûrement davantage pour ce que je suis. On ne devrait jamais essayer de changer qui on est - j'ai bien dit qui et pas ce que -, pour plaire à qui que ce soit. Le fait est que, même en ayant résolu d'être juste moi - ni mieux, ni moins bien -, je crains toujours d'être décevante. Je suppose qu'il faut que j'essaye, de quelque manière, de croire un peu plus en moi; ou bien simplement d'accepter l'idée que décevoir autrui n'est pas quelque chose d'inacceptable. C'est sûrement le meilleur point de vue à adopter, lorsqu'on a renoncé à être parfaite.
On sait que l'on aime réellement quelqu'un lorsqu'on a réussi à trouver quelque beauté dans chacune de ses petites imperfections. En tout cas, c'est ma façon d'aimer. C'est aussi la façon dont j'espère être aimée : avec les faiblesses et les ombres que je traîne, sans avoir besoin de cacher quoi que soit. Être acceptée pour qui je suis. J'insiste sur ce qui, parce que bien des ce que peuvent être amenés à - et parfois doivent - changer. Je n'ai plus honte de dire que je suis fragile, parce que la force véritable consiste peut-être juste à le reconnaître...






dimanche 22 février 2015

CARPE DIEM ~ Si j'étais funambule...



Aujourd'hui, j'ai envie de croire que le bonheur est un état qui s'il ne peut être durable, peut devenir accessible, à qui accepte sa simplicité. J'ai passé beaucoup trop de temps à me prendre la tête, à chercher à atteindre la perfection, à me nier moi-même pour plaire à autrui. J'ai toujours désiré l'inaccessible - l'inexistant ? - et je me suis blessée à chaque fois en manquant de l'atteindre. Chaque nouvelle cicatrice a été une force supplémentaire. J'en suis couverte, à présent, des pieds à la tête. Et, toute aussi forte que je me prétende, j'ai encore besoin d'appui. A quoi ça servirait d'être forte, si je devais affronter la vie seule ? Être forte pour moi-même... ça serait utile, sans doute. Mais ça n'aurait aucun charme. J'ai toujours regardé ma vie comme un tableau sur lequel je me devais continuellement d'ajouter des nuances, pour un jour espérer aboutir à un ultime chef d'oeuvre. J'ai déjà l'idée précise de ce que devrait être l'aboutissement de ce projet. Et c'est aussi abstrait qu'incertain. Cela dit, si ma vie est bien cette oeuvre d'art en perpétuelle constitution, évidemment, elle prétend à une certaine beauté. Elle a besoin de charme et de douceur, comme une toile romantique, de jeux d'ombre et de lumière, et c'est en ce sens que j'accepte le malheur avec un relatif détachement.
En ce moment, cependant, j'aspire à la clarté. Je veux dégager ce ciel couvert qui depuis un certain temps s'étale à l'arrière-plan. J'ai décidé d'arrêter de me prendre la tête, quand tout du moins je le peux. C'est évident que les les questionnements inutiles et l'addiction à la complexité font partie de ma nature profonde. Mais ça ne m'empêche pas de trouver à la simplicité une saveur douce et réconfortante. Je veux aller de l'avant, sans me poser de questions, sans vraiment me demander de quoi demain sera fait : vivre l'instant présent, le déguster autant que possible. Je veux le laisser se briser lentement entre mes dents, dans un léger craquement, le sentir fondre sur ma langue et couler dans ma gorge, en semant sur son passage une traînée de sucre englué.
Il y a beaucoup de choses qui valent la peine d'être questionnées, dans ce monde; beaucoup trop de choses qui méritent que je me prenne la tête pour essayer de les résoudre. Il y a encore bien trop de situations qui me pousse à formuler, au plus profond de moi-même, des désirs psychotiques, délirants, voire chaotiques. Alors, quand c'est possible, je me dis que je ferais mieux de me laisser aller un peu, de prendre la vie comme elle vient et de m'en réjouir, autant que possible, sans me demander combien de temps le bonheur durera, s'il durera... Je ne veux pas placer une confiance aveugle dans tout. Mais quelque part, même si on pense que la chute est irréversible, ce n'est pas en la craignant chaque jour qu'on s'en préviendra mieux. Elle ne sera pas moins douloureuse. J'ai même tendance à penser qu'à cause de cette crainte continue de l'échec, le poids de celui-ci nous pèse plus longtemps sur les épaules. Certes, croire que tout est acquis, c'est prendre le risque de tomber de haut. Je suppose qu'il y a un juste milieu entre les deux... 
Je marche sur un fil, en équilibre dans le vide. Je vois le monde d'en haut, et c'est beau. J'aime m'en prendre plein les yeux. Je sais que je risque de tomber. Mais si j'en avais peur, la chute ne serait pas moins douloureuse, de toute façon. Alors j'avance, sans même songer à cette éventualité.

Je ne peux toujours pas me remettre de la profondeur de Puella Magi Madoka Magica - donc je poste cette chanson, qui me rappelle constamment certains aspects de l'histoire. L'éternel est nécessaire équilibre entre l'espoir et le désespoir et sans doute l'une des réalités les plus manifestes dans cette oeuvre. Je me permettrait de l'appeler oeuvre, parce que rares sont les scénarios qui peuvent prétendre au degré de profondeur de celui-ci.


Actuellement, en regardant Psycho-pass, j'avoue que je retrouve une forme de réflexion intemporelle. Il est plus question de la justice que du bonheur, mais les contradictions éthiques soulevées par cet animé me font vibrer, tant ellse sont difficiles à trancher. Je m'étendrai sur le sujet une prochaine fois, en espérant que la fin de la première saison me donne une piste suffisamment exploitable.
C'est pas tout ça, mais il faut que j'aille regarder Thelma & Louise. A chaque jour son objectif, si petit puisse-t-il être !

mercredi 11 février 2015

A la dérive...

En définitif, la vie n'est qu'une suite d'événements incongrus : une marrée qui va et vient, sans relâche, rythmée par les tempêtes et les périodes d’accalmie, qui tantôt crache les coquillages sur les plages de sable fin, et tantôt les envoie se fracasser sur les rochers; qui parfois charries des bancs de méduses, vomit de verdâtres tas d'algues, se dresse et gobe les vaisseaux, vient chatouiller l'azur de ses crocs ondulés, de ses dentelles d'écume; un jour paisible, un jour perfide, qui à la fois furie et muse, met à l'épreuve tout homme en menaçant de le noyer et qui parfois, prise de pitié, le pousse doucement à la dérive au large de côtes accueillantes.


Aujourd'hui, pour changer, je pense trop !
Je suis fatiguée. Et je n'ai pas grand chose à dire, en réalité... A part peut-être signaler la mort de mon dernier neurone. Je suis vraiment en train de péter les plombs. Le surmenage. J'attends vraiment avec l'impatience l'arrivée du printemps. Même si quelques rayons de soleil ne m'ôteront pas les cernes de sous les yeux, au moins, je pourrai faire le plein de vitamine D ! ...
Je suis bizarre.
J'en ai assez de mes réactions insensées. Je perds complètement la mémoire, parfois. Je perds conscience, carrément. Je fais les choses sans m'en rendre compte, et sans savoir pourquoi. Je me lève, soudainement, et je me mets à tourner en rond dans une pièce. J'éclate de rire, sans raison. Je répète des mots, dans des langues étrangères, juste parce que je trouve que ça sonne bien. J'essaye différentes intonations, je pousse le ridicule jusqu'à perdre mon identité vocale. Je ris de plus belle car je ne retrouve pas ma voix d'origine. Je me sens comme un vieil appareil usagé, rouillé déréglé. Je disjoncte.
Je suis heureuse, à ma façon. Bercée d'espoirs, comme toujours. Des espoirs qui montent en tourbillon en moi, pour mieux me précipiter dans le vide, au bout de la route. Je ne me fais plus d'illusions. Mais j'aime me nourrir de pensées réconfortantes. J'aime avoir la vague impression qu'une place est mienne dans ce monde, que j'ai de l'importance aux yeux de quelqu'un. Finalement, je suis plus égocentrique qu'autre chose. Je me garde juste de trop le montrer. Je pense qu'au fond, nous voulons tous en priorité notre bonheur. N'est-ce pas ? Et, avec toute la meilleure volonté du monde, faire passer quelqu'un avant soi, si ça ne peut pas nous rendre heureux au bout du compte, aboutit nécessairement à l'abandon. L'abandon d'autrui, dans le meilleur des cas : l'abandon de l'idéal et des valeurs auxquelles on croyait jusque là, tout ce qu'on se promettait à soi-même d'accomplir et d'incarner... Dans le pire des cas, on laisse simplement sa vie de côté. On se réfugie où on peut : dans une passion quelconque, une addiction qui soulage, voire dans la mort elle-même.
J'ai collectionné les refuges au cours du temps. J'en ai accumulé suffisamment pour savoir que le bonheur ne s'y trouve pas. Je peux espérer y puiser un peu de réconfort. Au mieux, il m'arrive d'y rencontrer une certaine forme de satisfaction. Mais toujours, dans mon refuge secret, je demeure incomplète.
J'ai un nouveau secret.
Je veux garder mon secret pour moi aussi longtemps que possible. Aussi longtemps que personne ne saura, la flamme de l'espoir continuera de s'agiter en moi. Il y a une recette aux bons secrets. Un secret, pour qu'il soit beau, doit être simple mais pas futile, trop évident pour éveiller les soupçons et suffisamment profond pour qu'en jaillisse l'extase. Je m'en fiche, au fond de moi, que qui que ce soit comprenne. Je me fiche d'être découverte. Je me refuse pour autant à parler. Je me dis que, plus longtemps mon secret sera préservé, plus longtemps il demeurera intouchable. Et jusque là, j'aurai encore le droit d'espérer ma fin heureuse. Une passerelle existera entre mon refuge et la réalité.
Je ris aux éclats. Je suis euphorique.
Merde ! J'avais dit que je devais prendre du recul ! J'avais résolu de faire une pause, de tenter autant que possible de ressembler à une personne calme et saine d'esprit. Mais tout ça, c'est bidon. Tout ça c'est bidon, parce que je suis tarée ! Tant que je n'ai pas franchi la passerelle, je déambule devant comme un fauve, frustré par l'odeur de la chair cuite sur l'autre rive. Je suis tiraillée, entre ma faim et la peur de me noyer.
Si mon coeur pouvait être plus clair qu'une trouble marée, peut-être que mon esprit, lui, connaîtrait le repos. Seulement, constamment, il trouve de quoi s'agiter, et ses palpitation résonne dans tout mon corps. Le désir fait résonner ses rythmes entêtants tandis que ma tête, impuissante, ne raisonne plus du tout. Fuck off ‼ Derrière la passerelle m'attend le vide, encore. Je vais couler une fois de plus, être ramenée par la marée sur la rive, et reprendra ma chasse, le coeur endurci. A force de durcir, je me demande si un jour il ne risque pas de devenir imperméable. C'est la raison pour laquelle j'ai besoin de souffrir... Je veux me rappeler que je suis encore capable de ressentir quelque chose...
Tout ça, c'est dans ta tête, dit une inconnue dans le miroir. Cette inconnue, c'est moi, mais nous ne nous ressemblons pas vraiment. Ce quoi je suis, de quoi j'ai l'air; là encore un petit fossé trouve toujours le moyen de s'insinuer entre deux. Peut-être que le coquillage doit se briser sur les rochers, pour que puisse paraître au grand jour l'éclat de sa perle. Mais si cette dernière est ravalée par les flots, alors je me serai brisée en vain. Je suis fatiguée de prendre des décisions. Je laisse au courant la charge de mes maux...


Tout cela, n'est que le fruit d'une sorte d'écriture automatique. Un bon défouloir, il faut le reconnaître. J'ai toujours considéré que jeter au hasard ses mots sur une page publique était le meilleur moyen de s'en débarrasser. Les enfermer dans un carnet secret, ça serait encore les retenir quelque part... Je l'ai dit, je n'ai qu'un seul secret. Et il ne le restera que le temps d'une saison. La saison de l'espoir, je veux dire : ce dernier à ses propres lois temporelles, et comme la nature il connaît son cycle autonome, au gré duquel il se ternit, se régénère, et poursuit sa ronde sans qu'une interférence, de notre volonté, puisse interrompre sa course.
Je vais aller me vider l'esprit à l'eau de la douche. J'aurais retrouvé l'élément de ma vie; ma noyade cyclique, mon naufrage répété, ma dérive éternelle.


lundi 9 février 2015

Sugarmada !

Aujourd'hui, je me prépare à passer deux semaines intensives. Et j'ai déjà la tête grosse comme une citrouille !

J'ai passé presque tout mon dimanche - seul jour de la semaine où je n'ai pas cours - avec l'Armada espagnole... Mes neurones - je veux dire, le peu de neurones qu'il me reste - ont morflé, grave. J'ai survécu grâce au sucre. Sucette à l'ancienne, saupoudrée de sucre piquant. Ça m'a déchiré la langue, tellement que j'en avais encore mal ce matin ! Entre temps, je m'étais cramé la moitié de la gencive je-ne-sais-trop comment... Probablement en bouffant des pâtes... J'aime tellement les pâtes que je ne leur laisse jamais le temps de refroidir.
Après, tout s'est embrouillé dans mon petit esprit et ça a donné ça :


Aujourd'hui, en philo... J'ai encore un peu en travers de la gorge le DS de samedi matin : une copie exacte du sujet du concours blanc de décembre. Ça serait bien de refaire un sujet, si c'était un sujet fermé et qu'on en avait fait la correction. En l'occurrence, quand il s'agit de restituer le contenu d'une poignée de textes sur un corpus de 83... Et que rien n'a été corrigé précédemment...
C'est quand même drôle de réaliser qu'on pourrait me donner ce même DS à faire 10 fois d'affilé, à chaque fois je répondrait des choses absolument différentes ! A chaque fois, ce que j'ai dit précédemment m'échappe et je me propose de fournir une nouvelle vision de la chose... Il faut croire que je n'arrive pas à avoir d'avis. Ce n'est pas que je n'en ai pas, en général. C'est plutôt que ça serait mal venu de ma part de critiquer les dires de grands philosophes, alors que moi, j'ai suffisamment de raison pour ne pas me comprendre ni même savoir avec exactitude ce que je veux. Quand on erre dans la vie telle une âme sans but, c'est trop facile de juger la pensée de ceux qui se donnent la peine de réfléchir. Ça ne m'empêchera pas de toujours être en désaccord avec Pascal ou Descartes, mais la plupart du temps je préfère avaler la ciguë pour mieux la recracher - quoi qu'après l'avoir recrachée, nul ne sait ce qu'il adviendra de moi...

Ce matin, pour revenir à mon propos, nous parlions d'Eros. C'est assez drôle de constater que, dans ma tête, chaque propos philosophique trouve une illustration parfaite dans Puella Magi. Je ne sais pas si c'était la volonté des réalisateurs, mais le simple fait d'avoir mis en place quelque chose d'aussi symbolique que "le principe du cercle", incarné par Madoka... Les dieux cosmique.. Elle, déesse cosmique... La recherche de sa moitié... Le cercle, ancienne forme humaine, qui doit finalement avaler Homura pour les réunir... Et en même temps cette réunion, Homura le comprend, n'est pas réellement dans l'ordre des choses et ne peut pas conduire au bonheur, tout comme l'amour n'est jamais tout à fait satisfaisant dans le recherche de notre unité perdue... Ironiquement, qui plus est, la relation entre deux filles est un peu contraires aux propos avancés par Aristophane sur les trois sexes initialement possédés par l'homme... La recherche de l'unité par l'effacement des contraintes spacio-temporelles de la séparation, peut quand à elle trouver son illustration dans le pouvoir d'Homura. Le fait que les choses sont immuables, que le changement ne fait que les empirer...
Je ne sais pas si c'est moi qui suis complètement obsédée par ce film d'animation ou bien si c'est une véritable petite perle de génie qui illustre, à sa façon, d'innombrables thèses philosophiques !

Je me demande si mon professeur a choisi de nous parler d'Eros tout spécialement cette semaine.
Je m'en serai passé.
Parfois, je me demande si je suis faite pour aimer. Je ne veux pas dire tomber amoureuse. Ça, c'est assez facile. Bien entendu, il faut rencontrer la personne de qui on va tomber amoureuse. Mais, pour peu que je rencontre quelqu'un avec qui j'arrive à avoir l'impression de faire partie de quelque chose, quelqu'un qui, en quelques sortes, vit dans le même mode que moi - Et déjà là, la tâche s'avère rude ! - je suis capable de m'attacher assez facilement, rapidement, trop fort sans doute... C'est là que débutent les problèmes. Je pense être capable d'aimer de la bonne façon : de la plus belle façon qui soit : inconditionnellement et de façon relativement désintéressée. Donner sans compter, je sais faire. Me jeter sereinement dans la gueule du loup, c'est dans mes cordes. Survivre à tout ça, je peux y parvenir. Mais, constamment, je me fracasse le crâne sur la même pierre en chutant : la plus belle façon d'aimer est la plus douloureuse pour qui ne reçoit rien en retour.
J'ai peur.
J'ai peur d'aimer, parce que je sais que je vais me vider, m'investir autant que je le peux. Et, comme d'habitude, je ne recevrai rien en retour. Je ne veux pas dire rien, je veux dire rien en comparaison aux efforts que je fais. Parce qu'aimer me demande beaucoup trop d'énergie. Je ne suis pas aussi forte que je veux m'en donner l'air. Je suis résistante, c'est vrai. Je tiens toujours le coup. Mais ça ne signifie pas que je ne souffre pas. De toute évidence, si je n'arrive pas à prendre soin de moi-même, comment je pourrais m'investir pour quelqu'un d'autre ? Parce que, de ce que j'ai pu remarquer, cette personne ne prendra pas soin de moi en retour...
Comme c'est douloureux, de se retrouver seule devant le miroir, de vouloir vivre le grand amour et de savoir, au fond de soi, que tout cela est vain, pire encore : l'amour n'est qu'un poison. Je le sens, d'un froid intense, couler dans mes veines et je pense avec délice : Je meurs pour toi, regarde ! Je meurs pour toi et tu ne feras rien pour me sauver ! ... Sauf que toujours, malgré les maux qui me tiraillent, je suis en vie. Et je poursuis cette errance sentimentale, seule, sans attache... Si quelqu'un daignait me tenir en laisse, au moins, j'aurais l'impression d'appartenir à une relation...
...
En fait, j'aimerais que quelqu'un ressente pour moi ce que je suis capable de ressentir. Je voudrais être aimée d'un amour égoïste, que l'on veuille me posséder, que l'on me veuille plus que toute autre chose. Je voudrais quelqu'un qui soit prêt à mourir pour moi. Après tout, si l'intensité de votre amour ne dépasse pas votre attachement à la vie, je mets en doute sa sincérité. Le plus beau des amours vaut cent fois plus que la vie. Moi, j'espère bien qu'un jour, je ne laisserai mourir d'amour... Quand j'aurais trouvé quelqu'un qui en vaut vraiment la peine.

Venant d'apprendre que je reprenais les leçons de conduite jeudi... Je vais devoir redoubler de boulot, donc je me sauve !