samedi 12 septembre 2015

Heart Chronicles.

Aujourd'hui, j'essaye de voir le côté positif des choses - en admettant qu'il y en ait un.

Chiara Baustista - Round Here
Je me sens plutôt mal, et je ne suis pas vraiment en mesure de dire pourquoi... Parce que tu t'es fait larguer ? ... Oui. Non. Peut-être. Notez au passage que mon dédoublement de personnalité refait surface. Si la solitude se mesure au nombre de "Tu sais ?" que l'on s'adresse à soi-même au cours de la journée, je crois que ma situation est vraiment inquiétante...

Je ne me sens pas mal parce qu'on m'a encore jetée. LOOOOOOOOL !!! Moment de franche rigolade ! Sortez vos sifflets et venez tous vous tailler les veines avec nous en chantant la capucine ! Au moins, quand ce sera fait, vous comprendrez pourquoi vous n'avez pas de veine !!! ... Calm down. Ce qui me brise le plus, ce n'est pas la rupture en elle-même. C'était inévitable et je le savais...

Je déteste les mots comme «toujours» et «jamais», ces abstractions qu'on balance en veux-tu en voilà et qui ne signifient guère plus qu'«à une exception près».

Putain, elle recommence à s'auto-citer et EN PLUS maintenant elle le fait en italique !
Sorry. But not sorry. Ce qui fait le plus mal, c'est de constater qu'une fois de plus, j'avais raison; qu'on m'a vendu du rêve, promis un conte de fées, et qu'au final je me retrouve à nouveau seule dans mon grand champs brumeux... Et maintenant, elle veut se faire appeler Comtesse Silvana von Nebelfeld... Pitié, faites quelque chose ! On reparlera de la comtesse plus tard. Le plus dur, c'est d'être confrontée à la réalité - cf le cours de littérature qui me rappelle ô combien ma vie est éloignée des idéaux que j'ai nourri... - et de se dire : c'est elle qui a fait un pas vers moi, c'est elle qui m'a redonné confiance, c'est elle qui était sans cesse en train de me rassurer, et elle a quand même fini par se lasser de moi. Si tout ça c'était du vent, si on aboutit à une fin aussi pitoyable, si ce n'était pas de l'amour, alors l'Amour n'est probablement qu'une grande fable qu'on se raconte pour combler notre vide intérieur. L'Amour n'existe pas. Mais tu as ressenti quelque chose, toi ? Ce qu'il y avait dans ton coeur, tu savais que c'était vrai ? A ce moment-là, oui. Aujourd'hui, je me demande ce que j'ai ressenti... Actuellement, en moi, la seule chose qui persiste est la rancœur.

Puisque je ne me suis pas réveillée en constatant que tout cela était un cauchemar et que je suis bien obligée de composer avec la réalité merdique de mon existence, je vais tenter de voir les points positifs de ma malédiction sentimentale...

• Il y a une semaine, j'étais malheureuse parce que je ne comprenais rien à la situation dans laquelle je vivais. Maintenant, je suis toujours malheureuse mais la situation est on ne peut plus claire.

• Je note une évolution positive dans la qualité de mes ruptures.
Ma première petite amie m'a trompée, puis a envoyé sa meilleure amie m'annoncer que nous avions rompu. Ma deuxième petite amie m'a trompée - visiblement, c'est une mode... - et a demandé à ma propre meilleure amie de me dire qu'elle me quittait. Ma troisième petite amie fait exception à la règle; parce que c'est moi qui ai rompu, à contre-cœur, pour éviter que l'on se bouffe la face et qu'on en vienne à se détester, et je m'en suis mordu les doigts pendant des mois. Ma quatrième petite amie s'est un jour mise à m'ignorer et quand je lui ai demandé ce qui se passait, elle m'a fait comprendre assez clairement qu'elle ne m'avait jamais aimée. Soit la malhonnêteté en puissance : «Je ne ressens rien pour toi mais je continue à t'ignorer sans te le dire; comme ça quand tu me poseras des questions et que tu comprendras qu'il n'y a plus rien entre nous, tu culpabiliseras toute seule d'avoir lancé la conversation !» Juste pour l'anecdote rigolote - Pourquoi je sens qu'on va rire jaune ? - le lendemain matin, elle m'a envoyé un message en mode «Coucou, ça va ?» ... Ahem... Sans commentaire. Cette fois-ci, ma petite amie a eu l'obligeance de me signaler par elle-même qu'elle ne m'aimait plus. Je ne peux donc pas lui reprocher d'avoir été malhonnête avec moi. Quoiqu'elle aurait pu m'en parler avant. Ça m'aurait évité d'avoir des attentes, puis des doutes, et de me sentir stupide alors que j'avais l'impression pendant des mois d'être devenue complètement transparente à ses yeux. Et puis, entre nous, je ne comprends pas comment on peut se réveiller un matin, comme ça, sans raison, et se dire «Je ne suis plus amoureuse.» Ou alors, c'est simplement qu'on ne l'a jamais réellement été. Tu n'étais pas censée voir le côté positif des choses ? BREF.

• Une grande partie de mes amis compatissent à ma situation mais sont en même temps soulagés de voir que ma relation bizarre est terminée. Beaucoup d'entre eux me demandent pourquoi je n'ai pas rompu avant... Au moins, je constate que je ne suis pas folle. Enfin, je vais probablement vite le devenir à force de tourner en rond comme un lion en cage...

• Comme me l'a fait remarqué l'une de mes très chères amies... «Au moins, avec le peu de nouvelles qu'elle te donnait, tu étais bien préparée à la rupture !». C'est vrai qu'objectivement je ne reçois pas beaucoup moins de messages qu'avant. Je ne me sens pas beaucoup plus seule... C'était quand même plaisant de croire à cette grande farce; c'est plutôt là qu'est le vide.

• Cette relation n'a pas été trop loin. L'une des maladresses les plus honteuses de ma vie a même, en fin de compte, sauvé mon idéal romantique. Je remercie les caprices de mon corps ! ... Même si mon idéal romantique risque assez vite de finir au placard, vu toutes les désillusions auxquelles il se heurte.

• Maintenant que j'ai la preuve que l'Amour est une foutaise, je peux devenir un cyborg sans regret.


Sinon, face à ma malédiction sentimentale - deux années consécutives que je me fais plaquer au mois de septembre par des personnes qui finalement ne m'aiment pas - mon entourage et moi-même avons eu le loisir d'imaginer diverses alternatives...

• Devenir polygame. Le vieux slogan «Une de perdue, dix de retrouvées !» n'a jamais été vérifié, et nous pouvons quasiment être sûrs que, même si c'était vrai, au final, on se ferait juste plaquer dix fois plutôt qu'une. Mais si on sort avec les dix en même temps, le risque que toutes nous jettent le même jour demeure assez faible. 

• Faire un break dans mes relations durant le mois de septembre de chaque année, afin d'éviter d'être en couple au moment où tout le monde, visiblement, décide de rompre avec moi. D'ailleurs, j'aimerais faire remarquer l'indélicatesse de ces personnes, qui choisissent toujours la soirée où j'ai le plus de boulot en retard pour me faire comprendre qu'il n'y a plus rien entre nous. Résultat : je ne suis plus en état de travailler, en plus d'être anéantie je suis stressée par l’inachèvement de mes devoirs et je suis obligée d'utiliser mes super-pouvoirs pour espérer avoir une note potable à l'interrogation du lendemain. «Et comment je fais, moi, maintenant, pour apprendre la Chine ?!!»
Notez tout de même que j'ai de super-pouvoirs. Dommage qu'ils ne me soient d'aucune utilité dans ma vie sentimentale...

• Devenir une FUCKING BIATCH ! Ces filles-là l'ont souvent bien profond - Titre ! - mais n'ont presque jamais le cœur brisé...

• Devenir un zombie. Quand une relation devient trop complexe, manger le cerveau de sa dulcinée est une méthode simple et efficace pour mettre un terme au conflit en maintenant une grande proximité. Avec un peu de chance, vous aurez des visions, comme Liv, et comprendrez quelle merde sans nom était en fait votre relation. Plaisir gustatif garanti ! En plus, c'est badass les zombies !

___J'ai toujours voulu lire le fond d'un cerveau humain...

___
*
Parce qu'il faut bien terminer sur quelque chose...


... Et que Green Day me donne la vague impression d'être de bonne humeur.


Tu trouves que je suis injuste ? Et moi, alors ? Dis-moi en quoi tout cela est juste pour moi...




4 commentaires:

  1. Je te conseille l'option de devenir un zombie, ça me semble la meilleure, quoique d'autre solution pourraient être envisagées, comme hiberner au alentour du mois de septembre, ou peut être sortir avec un clone siamois de toi même, ce qui exclurais l'abandon ;)

    Plus sérieusement, j'espère que les choses s’arrangeront pour toi <3

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    1. Je pensais aussi que devenir un zombie était la meilleure solution ;)
      Je pense que ma soeur siamoise m'énerverait assez vite... Souvent je me dis que je pourrais sortir avec moi-même, mais que j'en viendrais assez rapidement à me haïr et à m'assassiner ! Oui, je pense des choses bizarres...

      Sinon, je te remercie, j'espère aussi que je vais trouver un moyen de briser cette malédiction, et l'hibernation me paraît plutôt pas mal étant donné que je suis une grosse paresseuse *-*

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    2. Haha, j'y ai déjà pensé aussi, et j'en suis arrivée a la même conclusion, on ça doit pas être si bizarre que ça ;)

      Du coup tu me dira après ton hibernation de l'année prochaine si ça a marché, a moins que tu sois devenue un zombie d'ici la!

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  2. Ah oui ? Toi aussi ?? Finalement, on as sans doute notre "propre normalité" ;)

    Y'a de grandes chances que je sois devenu un zombie d'ici là, mais je te tiendrai au courant !!!

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