mercredi 16 septembre 2015

Colours avalanche.


Aujourd'hui, j'entame ma carrière de conductrice de bus ! ... Sur simulateur portable, bien sûr.

Gabriel Moreno
Je m'apprêtais à passer une journée dans un cadre malsain et solitaire. Et j'ai été plus qu'agréablement surprise par le cours qu'ont pris les choses. En fait, j'ai vraiment apprécié cette journée. Depuis une semaine, c'était assez inespéré.

Je terminais les cours à midi aujourd'hui. Pour éviter de me plaindre, je vais passer sous silence l'interro de vocabulaire d'anglais, vocabulaire sur lequel je me suis endormie hier soir. Je n'espère même pas avoir la moyenne, mais c'est à peu près le cadet de mes soucis. Je rattraperai ça très vite.

Rendez-vous à 15h30 pour préparer l'intégration de nos petits hypokhâgneux... Pour moi, ça signifiait surtout : aller manger seule quelque part et errer dans la ville pendant quelques heures, all alone. Enfin, il se trouve que je ne me suis pas retrouvée aussi seule que je l'avais imaginé, et j'ai même fini par atterrir avec ma pasta box dans le laboratoire où se préparaient les bouteilles de peinture. C'est assez rare que je me sente concernée par un projet de groupe. Et pour tout dire, c'était quand même bien marrant. Dédicace spéciale à La Badoit et à l'Ecstasy - Don't worry, il ne s'agit que de bouteilles. De bonnes grosses bouteilles remplies de gouaches, de savon, de farine, qui ont fini sur les vêtements, dans les cheveux, sur... On n'sait plus vraiment où de toute façon. Dans tout les cas, c'était vraiment amusant, malgré la pluie. Cette farceuse de pluie - pour ne pas être vulgaire - qui s'est arrêtée en même temps que notre intégration. Alors est venue l'heure de la bâche infernale ! Je vous laisse imaginer : une douzaine d'étudiants traînant dans un parc une immense bâche remplie d'eau peinturlurée. Je vous passe les détails de notre folle entreprise pour vider le plastique de cette drôle de mixture. Tout ce qu'il faut savoir, c'est que ça a été un échec cuisant : la bâche s'est renversée, nous l'avons renversée, un fou-rire a jailli et puis tout est parti en vrille, de la façon la plus drôle du monde. J'ajoute ce souvenir à la liste de ceux sur lesquels personne ne bavera jamais.

«Elle avait l'air d'être une gentille fille. Mais toutes les deux... Vous n'aviez rien à vous dire.»

Depuis hier soir, je me suis souvenu avoir installé sur mon téléphone une merveilleuse application; j'ai nommé Public Transports Simulator. Ce jeu est sans nul doute le meilleur au monde !
Les commandes sont foireuses au possible. Pour avancer, vous êtes obligé d'appuyer sur la pédale d'accélération. Une autre pédale vous permet de reculer. Cependant, lorsque vous maintenez ces pédales, vous accélérez également. Ce qui fait qu'il est quasiment impossible de prendre un virage en maintenant la pédale enfoncée. Bref, vous vous retrouvez vite contrait de faire de micro-accélérations... Le volant est très sensible aussi...



Aujourd'hui, c'était mon premier jour en tant que chauffeur de bus. Les paroles de mes supérieurs se voulaient rassurantes.
J'ai pris le volant en toute confiance. Après tout, nous autres chauffeurs, nous avons droit à un certain pourcentage de pertes...





Je travaille dans une ville vraiment étrange, dans laquelle aucun autre véhicule ne circule sur les routes... 








Du coup, cette ville, dans le principe, c'est un peu le QG des anarchistes : on grille les feux rouges sans jamais se prendre de PV,...







... on roule sur les trottoirs en mode yolo! 
A cela près qu'il n'y a pas d'anarchistes dedans. Parce qu'en fait, comme vous pouvez le constater, il n'y a personne dans cette ville.
Personne à part quelques personnes qui n'ont qu'une hâte : prendre le bus !




Déjà, les gens dans cette ville sont tous des clones les uns des autres. Il y a le type homme, le type femme. Tous les hommes ont la même gueule. Et c'est pareil pour les madames.
Et tous ces messieurs et ces madames, toute la journée,ils ont le même air grave sérieux qui fait peur ! Mais ce n'est pas tout...




En fait, les gens de cette ville... CE SONT AUSSI DES FUCKING DANSEURS CONTEMPORAINS ! Ils passent leur temps à danser dans le bus. Un mélange de poledance et de breakdance, tout à fait original. Sans doute une coutume locale...

   
   

No comment.
Notez cette femme sur la première de ces photos, qui semble hésiter à embarquer. Finalement, elle n'a pas pris place dans mon autocar. Comme elle, beaucoup de paisibles citoyens sont résistants à monter bord de mon bus. Je ne comprends pas pourquoi...




Et comme les gens ne veulent pas monter dans mon bus, je les tue.









Je les défonce tous ! Connards de piétons, debout sur le trottoir comme des réverbères, qui ne m'font pas confiance pour assurer leur sécurité sur les routes désertes de cette ville !
JE VAIS TOUS VOUS TUER !!!!!!





JE VAIS TOUS VOUS TUER !
SALOPERIE DE PIÉTONS !!!!!! JE VAIS VOUS ...
Eh merde, je suis prise en flag' !!




Et enfin, dans cette ville... Un phénomène étrange survient... Des lignes jaunes... qui transpercent l'horizon. Qui transpercent mon bus.
...
Mais que se passe-t-il ? QUE SE PASSE-T-IL ?!!
Non. Non !
Ça ne peut pas... J'ai compris. Tous ces gens, sont des clones. Cette ville est déserte parce que... La fin du monde a eu lieu. Et je suis... la seule survivante. Une survivante avec une mission au-delà du possible, au-delà de l'imaginable : conduire un bus !

BREF, je suis un bus-man badass !!!



mardi 15 septembre 2015

Bloody cuddles.

Shintaro Kago

 Aujourd'hui, je me suis sentie vraiment mal à l'aise. Très mal à l'aise...

People change...

Deux nuit à plancher sur mon travail scolaire. Une troisième en prévision. Ma journée a commencé précisément à minuit, alors que je lisais Qu'est-ce que la littérature ? de Sartre. Soyons francs, je n'aurais jamais eu l'idée de lire ça par moi-même. Mais contre toute attente - et je ne sais pas si je dois cela au manque de sommeil, à ma vague mélancolie ou si ma foi je suis bien objective -, Sartrounet, c'était un petit rigolo ! Vraiment, ce tout plein d'ironie et Je démonte tout c'que vous faîtes ! m'a fait rire sincèrement plus d'une fois. En plus, le monsieur, il aime bien les locomotives : nous avons un point commun !
Enfin, même si j'ai découvert que j'aimais bien Sartre pour son ton critique, ce n'est pas non plus une lecture dont je devrais abuser. À deux heures du matin, les yeux défoncés par la fatigue, se concentrer sur le second chapitre, c'était tout simplement faire jaillir de mes yeux des torrents de larmes incontrôlables. Juste la fatigue. Enfin, je suppose...
Shintaro Kago


Depuis hier, mon âme a du mal à se positionner. Très clairement, je ne suis pas du tout en mesure de décrire les émotions qui m'habitent : je ne sais pas ce que je ressens. C'est comme si un flots d'émotions était là, à tourbillonner en moi, mais que l'organe à travers lequel tous ces sentiments étaient censés prendre forme avait été arraché à mon corps. Il y a des gens dont on dit qu'ils ont un cœur de pierre : l'organe est là, en parfaite forme, mais aucun sentiment n'est capable de le pénétrer. Eh bien, en ce qui me concerne, c'est absolument l'inverse...

Pour se vider l'esprit, on a souvent envie d'écouter de la musique. Mais la plupart des sons m'énervent, à l'heure actuelle. Je ne recours qu'aux écouteurs pour me protéger des bruits du monde extérieur - Ah, il est loin le temps où je rêvais que les gens se parlent sur le quai de la gare ! - et étrangement, tout ce que je peux écouter avec plaisir depuis deux jours, ce sont les chansons de Cocorosie. Il y a vraiment quelque chose qui tient du génie dans leurs arrangements. C'est à peu près le seul instant où je ressens quelque chose d'humain.


En ce moment, je n'ai de cesse de penser à toi; l'ombre délicate qui plane autour de moi, silhouette indistincte. Où s'étend donc l'Eden où tu te voiles ? Perchée sur ton navire, tu glisses le long de mes courants oniriques. Et la houle nous emporte. Moi, un cœur noyé dans ses songes. Toi, l'Idéal que je forge au gré de mes rêveries. Un vague espoir me saisit : l'espoir que tu t'échoues et te penches à mon chevet. Quelque soit ton visage, si tes mots absorbaient à eux seuls l'océan qui se creuse, alors nulle de nous deux n'aurait plus à errer...
Que l'horizon se fissure et laisse jaillir la tempête.


Il y a des moments où j'ai l'impression de ne plus me comprendre moi-même. Je ne sais pas ce que je devrais faire. Revoir mes ambitions à la baisse ? Abandonner mon Idéal dans un caniveau ? ... Il y a des périodes, comme celle-ci, durant lesquelles je n'aspire qu'à m'effacer : devenir invisible au monde. Sans plus être vivante, ni effectivement morte. D'un autre côté, je n'ai qu'une vie. Elle ne sera pas éternelle. Elle pourrait s'arrêter d'ici peu, sans prévenir; dans un an, quelques mois, ou même demain, qui sait. Je suis debout et j'ai suffisamment de dents pour sourire. Je ne vis pas en temps de guerre. Je n'ai pas à me plaindre de mon niveau de vie. Je n'ai pas à me plaindre de mon entourage. Alors, est-ce que j'ai véritablement le droit de me plaindre ? Est-ce que j'ai le droit d'avouer sans honte que je ne suis pas heureuse ? Que je ne suis pas heureuse parce que je poursuis un idéal que je sais, de toute manière, n'être qu'une vulgaire utopie ? Mais est-ce que pour autant je dois y renoncer et me contenter de vivre la vie de tout le monde, renoncer à être heureuse ?

Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort, d'aussi près que j'ai pu le voir. Ce grand gouffre est moins effrayant qu'il y paraît. Peut-être y trouvera-t-on la paix. Quoi que... J'ignore cependant ce qui se cache derrière. Je ne suis convaincue ni par l'existence d'un quelconque Paradis - trop peu d'âmes, je suppose, auraient le droit d'y entrer et, s'il était ouvert à la majorité, il ne mériterait, de toute évidence, pas son nom... Rien ne m'assure non plus que la réincarnation existe, quoi que l'idée paraisse séduisante. Et pourquoi donc ? Avoir l'honneur de mener une seconde vie, toute aussi misérable que la première, si ce n'est pas pire ? Il me plaît de croire qu'au bout d'un certain nombre de vies subites, au cours desquelles on donnerait le meilleur de nous-même, l'une d'entre elle nous offrirait enfin le bonheur désiré. Avec tout ce que j'essuie dans celle-ci en dépit de ma bonne volonté, je suis certaine que la prochaine pourrait être merveilleuse. Mais ce ne sont que des histoires qu'on se raconte pour se rassurer devant le néant que paraît l'au-delà. Puisque je suis en vie, maintenant, que j'en ai conscience et que j'ignore si une seconde chance me sera donnée, je dois absolument donner le meilleur de moi-même et ne pas laisser le temps filer entre mes doigts.


Il faut bien une raison de vivre, même si cette raison est vaine. La quête du bonheur, la quête de l'amour, c'est toujours plus prestigieux que de se donner la mort. Parce que le Paradis c'est des foutaises et, après notre trépas, nos tas de poussières seront trop épuisés pour rêver.


samedi 12 septembre 2015

Heart Chronicles.

Aujourd'hui, j'essaye de voir le côté positif des choses - en admettant qu'il y en ait un.

Chiara Baustista - Round Here
Je me sens plutôt mal, et je ne suis pas vraiment en mesure de dire pourquoi... Parce que tu t'es fait larguer ? ... Oui. Non. Peut-être. Notez au passage que mon dédoublement de personnalité refait surface. Si la solitude se mesure au nombre de "Tu sais ?" que l'on s'adresse à soi-même au cours de la journée, je crois que ma situation est vraiment inquiétante...

Je ne me sens pas mal parce qu'on m'a encore jetée. LOOOOOOOOL !!! Moment de franche rigolade ! Sortez vos sifflets et venez tous vous tailler les veines avec nous en chantant la capucine ! Au moins, quand ce sera fait, vous comprendrez pourquoi vous n'avez pas de veine !!! ... Calm down. Ce qui me brise le plus, ce n'est pas la rupture en elle-même. C'était inévitable et je le savais...

Je déteste les mots comme «toujours» et «jamais», ces abstractions qu'on balance en veux-tu en voilà et qui ne signifient guère plus qu'«à une exception près».

Putain, elle recommence à s'auto-citer et EN PLUS maintenant elle le fait en italique !
Sorry. But not sorry. Ce qui fait le plus mal, c'est de constater qu'une fois de plus, j'avais raison; qu'on m'a vendu du rêve, promis un conte de fées, et qu'au final je me retrouve à nouveau seule dans mon grand champs brumeux... Et maintenant, elle veut se faire appeler Comtesse Silvana von Nebelfeld... Pitié, faites quelque chose ! On reparlera de la comtesse plus tard. Le plus dur, c'est d'être confrontée à la réalité - cf le cours de littérature qui me rappelle ô combien ma vie est éloignée des idéaux que j'ai nourri... - et de se dire : c'est elle qui a fait un pas vers moi, c'est elle qui m'a redonné confiance, c'est elle qui était sans cesse en train de me rassurer, et elle a quand même fini par se lasser de moi. Si tout ça c'était du vent, si on aboutit à une fin aussi pitoyable, si ce n'était pas de l'amour, alors l'Amour n'est probablement qu'une grande fable qu'on se raconte pour combler notre vide intérieur. L'Amour n'existe pas. Mais tu as ressenti quelque chose, toi ? Ce qu'il y avait dans ton coeur, tu savais que c'était vrai ? A ce moment-là, oui. Aujourd'hui, je me demande ce que j'ai ressenti... Actuellement, en moi, la seule chose qui persiste est la rancœur.

Puisque je ne me suis pas réveillée en constatant que tout cela était un cauchemar et que je suis bien obligée de composer avec la réalité merdique de mon existence, je vais tenter de voir les points positifs de ma malédiction sentimentale...

• Il y a une semaine, j'étais malheureuse parce que je ne comprenais rien à la situation dans laquelle je vivais. Maintenant, je suis toujours malheureuse mais la situation est on ne peut plus claire.

• Je note une évolution positive dans la qualité de mes ruptures.
Ma première petite amie m'a trompée, puis a envoyé sa meilleure amie m'annoncer que nous avions rompu. Ma deuxième petite amie m'a trompée - visiblement, c'est une mode... - et a demandé à ma propre meilleure amie de me dire qu'elle me quittait. Ma troisième petite amie fait exception à la règle; parce que c'est moi qui ai rompu, à contre-cœur, pour éviter que l'on se bouffe la face et qu'on en vienne à se détester, et je m'en suis mordu les doigts pendant des mois. Ma quatrième petite amie s'est un jour mise à m'ignorer et quand je lui ai demandé ce qui se passait, elle m'a fait comprendre assez clairement qu'elle ne m'avait jamais aimée. Soit la malhonnêteté en puissance : «Je ne ressens rien pour toi mais je continue à t'ignorer sans te le dire; comme ça quand tu me poseras des questions et que tu comprendras qu'il n'y a plus rien entre nous, tu culpabiliseras toute seule d'avoir lancé la conversation !» Juste pour l'anecdote rigolote - Pourquoi je sens qu'on va rire jaune ? - le lendemain matin, elle m'a envoyé un message en mode «Coucou, ça va ?» ... Ahem... Sans commentaire. Cette fois-ci, ma petite amie a eu l'obligeance de me signaler par elle-même qu'elle ne m'aimait plus. Je ne peux donc pas lui reprocher d'avoir été malhonnête avec moi. Quoiqu'elle aurait pu m'en parler avant. Ça m'aurait évité d'avoir des attentes, puis des doutes, et de me sentir stupide alors que j'avais l'impression pendant des mois d'être devenue complètement transparente à ses yeux. Et puis, entre nous, je ne comprends pas comment on peut se réveiller un matin, comme ça, sans raison, et se dire «Je ne suis plus amoureuse.» Ou alors, c'est simplement qu'on ne l'a jamais réellement été. Tu n'étais pas censée voir le côté positif des choses ? BREF.

• Une grande partie de mes amis compatissent à ma situation mais sont en même temps soulagés de voir que ma relation bizarre est terminée. Beaucoup d'entre eux me demandent pourquoi je n'ai pas rompu avant... Au moins, je constate que je ne suis pas folle. Enfin, je vais probablement vite le devenir à force de tourner en rond comme un lion en cage...

• Comme me l'a fait remarqué l'une de mes très chères amies... «Au moins, avec le peu de nouvelles qu'elle te donnait, tu étais bien préparée à la rupture !». C'est vrai qu'objectivement je ne reçois pas beaucoup moins de messages qu'avant. Je ne me sens pas beaucoup plus seule... C'était quand même plaisant de croire à cette grande farce; c'est plutôt là qu'est le vide.

• Cette relation n'a pas été trop loin. L'une des maladresses les plus honteuses de ma vie a même, en fin de compte, sauvé mon idéal romantique. Je remercie les caprices de mon corps ! ... Même si mon idéal romantique risque assez vite de finir au placard, vu toutes les désillusions auxquelles il se heurte.

• Maintenant que j'ai la preuve que l'Amour est une foutaise, je peux devenir un cyborg sans regret.


Sinon, face à ma malédiction sentimentale - deux années consécutives que je me fais plaquer au mois de septembre par des personnes qui finalement ne m'aiment pas - mon entourage et moi-même avons eu le loisir d'imaginer diverses alternatives...

• Devenir polygame. Le vieux slogan «Une de perdue, dix de retrouvées !» n'a jamais été vérifié, et nous pouvons quasiment être sûrs que, même si c'était vrai, au final, on se ferait juste plaquer dix fois plutôt qu'une. Mais si on sort avec les dix en même temps, le risque que toutes nous jettent le même jour demeure assez faible. 

• Faire un break dans mes relations durant le mois de septembre de chaque année, afin d'éviter d'être en couple au moment où tout le monde, visiblement, décide de rompre avec moi. D'ailleurs, j'aimerais faire remarquer l'indélicatesse de ces personnes, qui choisissent toujours la soirée où j'ai le plus de boulot en retard pour me faire comprendre qu'il n'y a plus rien entre nous. Résultat : je ne suis plus en état de travailler, en plus d'être anéantie je suis stressée par l’inachèvement de mes devoirs et je suis obligée d'utiliser mes super-pouvoirs pour espérer avoir une note potable à l'interrogation du lendemain. «Et comment je fais, moi, maintenant, pour apprendre la Chine ?!!»
Notez tout de même que j'ai de super-pouvoirs. Dommage qu'ils ne me soient d'aucune utilité dans ma vie sentimentale...

• Devenir une FUCKING BIATCH ! Ces filles-là l'ont souvent bien profond - Titre ! - mais n'ont presque jamais le cœur brisé...

• Devenir un zombie. Quand une relation devient trop complexe, manger le cerveau de sa dulcinée est une méthode simple et efficace pour mettre un terme au conflit en maintenant une grande proximité. Avec un peu de chance, vous aurez des visions, comme Liv, et comprendrez quelle merde sans nom était en fait votre relation. Plaisir gustatif garanti ! En plus, c'est badass les zombies !

___J'ai toujours voulu lire le fond d'un cerveau humain...

___
*
Parce qu'il faut bien terminer sur quelque chose...


... Et que Green Day me donne la vague impression d'être de bonne humeur.


Tu trouves que je suis injuste ? Et moi, alors ? Dis-moi en quoi tout cela est juste pour moi...




jeudi 10 septembre 2015

Falling deeper.

Aujourd'hui, mes chimères ont pris fin. Jusqu'à la prochaine fois.

Ania Tomicka
Il y a sept mois, je tombais amoureuse. Le printemps commençait à pointer le bout de son nez, les oiseaux chantaient, j'avais envie de croire que tout était possible. J'avais peur, mais j'étais confiante. Je voulais croire au conte de fées. Forcée de constater à présent que les contes ne prennent pas vie par enchantement, juste parce qu'on le désire. Les promesses que l'on nous fait s'envolent vers le lointain, et jamais réellement on n'en voit les effets.

Cela fait plusieurs mois que je me prépare à ce jour.
Malgré mon envie d'être la princesse bien aimée d'une jolie romance, je ne suis pas aussi niaise que j'aime le faire croire. J'aimerais pouvoir vivre quelque chose de simple et de beau. Mais toutes les belles choses sont éphémères en ce monde. On s'accroche à des rêves échoués dans la boue. Et quand on relève la tête, on s'aperçoit que tout ce qu'on a obtenu, c'est un amas de poussière détrempée.

C'était la dernière chance. La dernière fois que je voulais essayer de croire en la magie de l'amour. À présent, je sais que je me suis fourvoyée. Je ne dois plus attendre cette grande et belle histoire. Je suis condamnée à patauger dans la boue et à me contenter d'un bonheur de pacotille... Est-ce vraiment le cas ? Je refuse d'aspirer à des choses médiocres. Je refuse le destin, tout simplement. Rien ne doit être écrit d'avance. Je suis mon propre brouillon. Je veux me chiffonner moi-même, me laisser tordre le coeur autant de fois qu'il le faudra, jusqu'à ce que le papier soit trop usé pour se plier à nouveau...

Je regardais dans tes yeux, encore et encore. En vain, je cherchais l'étincelle que j'y voyais avant. Je me sentais transparente. Incapable de te comprendre, ma solitude s'intensifiait sous les coups de ton indifférence... Et toi, tu ne me voyais pas.

Je lasse les autres, semble-t-il.
Les morceaux de bonheur dont je parviens à me saisir glissent entre mes doigts et s'échappent.
Les rêves se fondent petit à petit dans la routine, puis se font oublier.

Je savais que ce jour viendrait. Je savais que j'aurais mal. Je m'y été préparée.

J'ai eu mal.

Assez mal pour pleurer, cette fois. Assez mal pour ne pas pouvoir fermer l’œil de la nuit. La fatigue et l'hystérie ont pris le dessus. La nuit est passée à une lenteur... Je savais que j'étais condamnée, que je me lèverai uniquement pour entendre ma sentence. Je ne voulais pas que le jour se lève. Je ne voulais pas non plus rester dans le doute, seule dans le noir. J'aurais voulu que quelqu'un soit là pour me prendre dans ses bras et me dire "Tout va bien se passer, je ne te lâcherai pas." Mais les voix dans ma tête ne disent jamais ce genre de choses. Elles ne savent que remuer les mauvais souvenirs et dessiner des rêves dérisoires.
J'aurais voulu me réveiller, quelques mois en arrière, et découvrir que tout cela n'était qu'un cauchemar idiot. Mais la seule idiote, dans l'histoire, c'est moi.

Je me suis assoupie pendant une trentaine de minutes. Et d'étranges images ont défilé dans mon esprit... Je me suis rendue compte d'un certain nombre de choses. Je ne suis pas encore parvenue à faire le tri dans tout ce bordel, mais les songes m'ont amené une douce euphorie. Je me suis mise à rire aux éclats, de moi-même, de ma stupidité. Comment avais-je pu croire que quelque chose de bien m'arriverait ? Comment je pouvais encore être triste, alors que ce qui se produisait n'était que la suite logique des événements de ces derniers mois ? Comment puis-je être aussi naïve ? Croire des toujours et des jamais. Je ne me lasserai jamais de toi. Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. Ressenti quoi ? Ce sentiment qui s'essouffle sitôt un premier cap franchi ? Je ne suis pas sûre qu'il ait jamais s'agi d'amour... L'amour est plus fort que cela. Alors, je suppose que ça n'en était pas. Ce sentiment ressemblait à de l'amour. Il y ressemblait tellement qu'il pensait sans doute en être. Mais ce n'était qu'un leurre. Et moi, qu'est-ce que je ressentais durant tout ce temps ? Une intense excitation, suivie d'une profonde frustration; c'est tout ce que je suis en mesure de répondre.

Le vent se lève, 
Il faut tenter de vivre.