jeudi 5 février 2015

Aiskros.

Aujourd'hui, j'ai eu une révélation, en glissant sur une plaque de verglas.



Tout était gelé ce matin et j'ai failli mourir plusieurs fois entre la gare et le bus, le bus et le lycée. D'habitude, il y a une chose que j'aime particulièrement le jeudi : comme je commence tard, mon père a déjà dû partir au travail depuis quelques heures quand je décolle de la maison, et il ne me fait donc pas conduire. Je n'aime pas franchement conduire; peut-être que je ne me sens pas très à l'aise au volant. J'ai toujours l'impression que je ne domine pas la voiture : ce n'est qu'une machine imprévisible et la moindre maladresse peut tourner à la catastrophe...
Le jeudi, je prends le train.
Cependant, ce matin, tout était gelé. Le sol glissait. Surtout sur les passages piétons. J'ai levé la tête, moins d'une seconde. Dès que j'ai arrêté de regarder mes pieds, j'ai dérapé. L'équilibre n'est pas vraiment mon fort. Pourtant, c'est assez rare que je tombe - à croire que du haut de mes misérables dix-huit ans, je connais suffisamment bien la chute pour être capable de l'appréhender, la plupart du temps. De justesse, donc, j'ai retrouvé la maîtrise de mon corps et j'ai évité de manger, tête première, la chaussée.
C'est là que l'illumination a eu lieu.
Au final, quand j'y réfléchi - et ce genre de situation me pousse la réflexion sous le nez -, mon propre corps n'est pas si différent de la voiture. Ça n'est rien de plus que l'engin par le biais duquel mon esprit se meut. Je ne suis pas en train de poser les prémices d'une thèse sur la vacuité de notre corps, dans laquelle je dirais que sa matière futile ne vaut pas la peine d'être préservée et que je vous donne rendez-vous, vendredi soir, pour une amusante partie de mutilation collective. Loin de moi cette idée ! Autant il y a une certaine distance entre mon corps et moi, autant je lui accorde un minimum de soin. Force est de reconnaître qu'il est le vecteur de ma vie et donc la condition nécessaire de ma pensée... Pas de mutilation au programme, donc. Désolée de briser ainsi vos espoirs !
Non, ce que j'ai réalisé, c'est purement et simplement la mesure dans laquelle mon corps et la voiture, c'était la même chose. Exactement la même chose. A une échelle différente.
Et donc, voilà ce que je me suis dit : Il faut que je fasse un dessin ! ... Oui, c'est ce que je me suis dit. Et puisque par chance, le jeudi, j'ai toujours vingt minutes d'avance, j'ai entamé un le dit dessin. Malheureusement, en se faisant, j'ai réalisé qu'un dessin, c'était un peu maigre, pour tout ce que j'avais à y mettre.
Alors, en cours de géographie, au lieu de dormir, j'ai monté un tout autre projet. - Je sais que je m'égare, mais tout cela a toujours rapport avec la plaque de verglas - Voilà l'idée : Je vais faire une bande-dessinée !

Une bande dessinée... D'accord... Mais sur quoi ?
Eh bien... Sur une fille... Qui s'habille.

Je serai vraiment ravie d'exposer mon projet plus amplement, mais, pour le moment, c'est tout ce que j'ai à dire. Et, d'autre part, il faut encore que je m'occupe de Pépita - la biatch au prénom de biscuit dont traite ma version d'espagnol...

Sur ce...


J'ai ça en tête depuis près d'une heure...

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