lundi 9 février 2015

Sugarmada !

Aujourd'hui, je me prépare à passer deux semaines intensives. Et j'ai déjà la tête grosse comme une citrouille !

J'ai passé presque tout mon dimanche - seul jour de la semaine où je n'ai pas cours - avec l'Armada espagnole... Mes neurones - je veux dire, le peu de neurones qu'il me reste - ont morflé, grave. J'ai survécu grâce au sucre. Sucette à l'ancienne, saupoudrée de sucre piquant. Ça m'a déchiré la langue, tellement que j'en avais encore mal ce matin ! Entre temps, je m'étais cramé la moitié de la gencive je-ne-sais-trop comment... Probablement en bouffant des pâtes... J'aime tellement les pâtes que je ne leur laisse jamais le temps de refroidir.
Après, tout s'est embrouillé dans mon petit esprit et ça a donné ça :


Aujourd'hui, en philo... J'ai encore un peu en travers de la gorge le DS de samedi matin : une copie exacte du sujet du concours blanc de décembre. Ça serait bien de refaire un sujet, si c'était un sujet fermé et qu'on en avait fait la correction. En l'occurrence, quand il s'agit de restituer le contenu d'une poignée de textes sur un corpus de 83... Et que rien n'a été corrigé précédemment...
C'est quand même drôle de réaliser qu'on pourrait me donner ce même DS à faire 10 fois d'affilé, à chaque fois je répondrait des choses absolument différentes ! A chaque fois, ce que j'ai dit précédemment m'échappe et je me propose de fournir une nouvelle vision de la chose... Il faut croire que je n'arrive pas à avoir d'avis. Ce n'est pas que je n'en ai pas, en général. C'est plutôt que ça serait mal venu de ma part de critiquer les dires de grands philosophes, alors que moi, j'ai suffisamment de raison pour ne pas me comprendre ni même savoir avec exactitude ce que je veux. Quand on erre dans la vie telle une âme sans but, c'est trop facile de juger la pensée de ceux qui se donnent la peine de réfléchir. Ça ne m'empêchera pas de toujours être en désaccord avec Pascal ou Descartes, mais la plupart du temps je préfère avaler la ciguë pour mieux la recracher - quoi qu'après l'avoir recrachée, nul ne sait ce qu'il adviendra de moi...

Ce matin, pour revenir à mon propos, nous parlions d'Eros. C'est assez drôle de constater que, dans ma tête, chaque propos philosophique trouve une illustration parfaite dans Puella Magi. Je ne sais pas si c'était la volonté des réalisateurs, mais le simple fait d'avoir mis en place quelque chose d'aussi symbolique que "le principe du cercle", incarné par Madoka... Les dieux cosmique.. Elle, déesse cosmique... La recherche de sa moitié... Le cercle, ancienne forme humaine, qui doit finalement avaler Homura pour les réunir... Et en même temps cette réunion, Homura le comprend, n'est pas réellement dans l'ordre des choses et ne peut pas conduire au bonheur, tout comme l'amour n'est jamais tout à fait satisfaisant dans le recherche de notre unité perdue... Ironiquement, qui plus est, la relation entre deux filles est un peu contraires aux propos avancés par Aristophane sur les trois sexes initialement possédés par l'homme... La recherche de l'unité par l'effacement des contraintes spacio-temporelles de la séparation, peut quand à elle trouver son illustration dans le pouvoir d'Homura. Le fait que les choses sont immuables, que le changement ne fait que les empirer...
Je ne sais pas si c'est moi qui suis complètement obsédée par ce film d'animation ou bien si c'est une véritable petite perle de génie qui illustre, à sa façon, d'innombrables thèses philosophiques !

Je me demande si mon professeur a choisi de nous parler d'Eros tout spécialement cette semaine.
Je m'en serai passé.
Parfois, je me demande si je suis faite pour aimer. Je ne veux pas dire tomber amoureuse. Ça, c'est assez facile. Bien entendu, il faut rencontrer la personne de qui on va tomber amoureuse. Mais, pour peu que je rencontre quelqu'un avec qui j'arrive à avoir l'impression de faire partie de quelque chose, quelqu'un qui, en quelques sortes, vit dans le même mode que moi - Et déjà là, la tâche s'avère rude ! - je suis capable de m'attacher assez facilement, rapidement, trop fort sans doute... C'est là que débutent les problèmes. Je pense être capable d'aimer de la bonne façon : de la plus belle façon qui soit : inconditionnellement et de façon relativement désintéressée. Donner sans compter, je sais faire. Me jeter sereinement dans la gueule du loup, c'est dans mes cordes. Survivre à tout ça, je peux y parvenir. Mais, constamment, je me fracasse le crâne sur la même pierre en chutant : la plus belle façon d'aimer est la plus douloureuse pour qui ne reçoit rien en retour.
J'ai peur.
J'ai peur d'aimer, parce que je sais que je vais me vider, m'investir autant que je le peux. Et, comme d'habitude, je ne recevrai rien en retour. Je ne veux pas dire rien, je veux dire rien en comparaison aux efforts que je fais. Parce qu'aimer me demande beaucoup trop d'énergie. Je ne suis pas aussi forte que je veux m'en donner l'air. Je suis résistante, c'est vrai. Je tiens toujours le coup. Mais ça ne signifie pas que je ne souffre pas. De toute évidence, si je n'arrive pas à prendre soin de moi-même, comment je pourrais m'investir pour quelqu'un d'autre ? Parce que, de ce que j'ai pu remarquer, cette personne ne prendra pas soin de moi en retour...
Comme c'est douloureux, de se retrouver seule devant le miroir, de vouloir vivre le grand amour et de savoir, au fond de soi, que tout cela est vain, pire encore : l'amour n'est qu'un poison. Je le sens, d'un froid intense, couler dans mes veines et je pense avec délice : Je meurs pour toi, regarde ! Je meurs pour toi et tu ne feras rien pour me sauver ! ... Sauf que toujours, malgré les maux qui me tiraillent, je suis en vie. Et je poursuis cette errance sentimentale, seule, sans attache... Si quelqu'un daignait me tenir en laisse, au moins, j'aurais l'impression d'appartenir à une relation...
...
En fait, j'aimerais que quelqu'un ressente pour moi ce que je suis capable de ressentir. Je voudrais être aimée d'un amour égoïste, que l'on veuille me posséder, que l'on me veuille plus que toute autre chose. Je voudrais quelqu'un qui soit prêt à mourir pour moi. Après tout, si l'intensité de votre amour ne dépasse pas votre attachement à la vie, je mets en doute sa sincérité. Le plus beau des amours vaut cent fois plus que la vie. Moi, j'espère bien qu'un jour, je ne laisserai mourir d'amour... Quand j'aurais trouvé quelqu'un qui en vaut vraiment la peine.

Venant d'apprendre que je reprenais les leçons de conduite jeudi... Je vais devoir redoubler de boulot, donc je me sauve !


1 commentaire:

  1. Je pense que même si c'est très rare, il est possible de trouver deux personnes qui s'aiment d'un amour absolut, peut-être pas de la même façon exactement, mais qui se satisfassent de cet relation, alors ne désespère pas, tu trouveras surement un jour la personne qui te correspondra. Enfin je dit ça mais moi même je crois très peu en l'amour, sauf dans certain cas, quand certaines personnes me rappellent mes sentiments et me permettent d'y croire encore un peu.

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